1 Juillet 2007
Vendredi 29 juin s'est tenue au MRAP la réunion de création du Comité Justice et vérité autour de la famille de Lamine Dieng, ce jeune homme de 25 ans mort le 17 juin entre les mains de la police.
De nombreuses associations du 20e étaient presentes. En principe un juge d'instruction devrait etre désigné au début de semaine ce qui permettrait à la famille d'avoir accès aux pièces de l'instruction, notamment aux résultats de l'autopsie.Ce comité a pour but de fédérer des associations et des citoyens concernés par ce drame et disposés à agir pour obtenir la vérité sur cette affaire, puis justice si l'enquète révélait une responsabilité des forces de l'ordre dans ce décès.
Pour y adhérer vous pouvez contacter par mail : collectif-laminedieng@jubii.fr
Que s'est-il passé? Comment Lamine est-il mort? Pourquoi la famille n'a -t-elle été informée du décés que le 18 juin à 17h30? La famille ne peut faire son deuil tant que ces questions ne trouvent pas de réponse. Une enquète de l'IGS est en cours, un comité de soutien très large s'est formé pour obtenir la vérité et la justice sur la mort de Lamine.
Avec Catherine nous sommes engagés - au nom des éluEs communistes - auprès du père de Lamine , de ses frères et soeurs à tout faire pour que la famille puisse disposer de toutes les informations sur la mort de Lamine.
La dépèche de l'AFP
Partis de la rue des Amandiers (XXe) où résidait Lamine Dieng, 25 ans, les manifestants, au premier rang desquels avaient pris place la famille du jeune homme, ont cheminé lentement jusqu'à l'hôtel de la rue de la Bidassoa (XXe) devant lequel le jeune homme est décédé. Ils portaient une banderole sur laquelle on pouvait lire: "pour Lamine mort entre les mains de la police". Le 17 juin, vers 04H00 du matin, la police avait été appelée pour un différend entre le jeune homme et sa compagne, dans une chambre de cet hôtel, situé non loin de son domicile. Les policiers ont déclaré avoir découvert à leur arrivée le jeune homme en état de démence dans la rue, avant qu'il ne soit victime d'un malaise cardiaque et ne décède. Pour Mouloud Aounit, président du Mouvement contre le racisme et pour l'amité entre les peuples (MRAP), présent dimanche aux côtés des proches du jeune homme, "il y a des zones d'ombre dans cette affaire: comment se fait-il que le corps du jeune homme ait été ressorti du fourgon de police (dans lequel il serait décédé selon la famille, NDLR), qu'il soit resté plusieurs heures sur la voie publique et que la famille n'ait été prévenue du décès que le lundi?", a-t-il déclaré à l'AFP. M. Aounit a fait part de son intention de demander dès lundi un rendez-vous à la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie et à celle de Interrogée, la préfecture de police (PP) de Paris a indiqué dimanche à l'AFP que l'Inspection générale des service (IGS - la police des polices) avait "été saisie dès le jour de la mort du jeune homme" et "qu'une enquête était en cours". Une fois le cortège arrivé sur les lieux où le jeune est décédé, la famille a déposé une gerbe de fleurs et le père a remercié les personnes présentes. Une soeur de la victime a espéré que cette manifestation permettrait à la famille d'avoir "de plus amples informations sur les circonstances de ce drame", demandant à d'éventuels témoins de se manifester, et a lancé des appels au calme.