25 Juin 2007
Voici quelques mois j'avais proposée cette tribune libre à ces deux quotidiens. "Pas interessant" m'ont répondu les responsables des pages Débats et Rebonds.Depuis N.Sarkozy a proncé l'expression "Grand Paris"
"Paris-Métropole ouverte sur la vie, sur le monde, sur le futur.
Dans l’imaginaire, dans la représentation, Paris c’est Paris « version grand angle ». Les spectateurs du stade de France à Saint-Denis, les touristes à Marne la vallée, les scientifiques à Orsay-Saclay, les salariés de
Les pratiques des personnes, des entreprises, dessinent une zone dense – Paris Métropole- qui constitue un bassin de vie au cœur de l’agglomération. 500 000 habitants de cette zone dense travaillent à Paris, et 300 000 parisiens en banlieue. Des milliers de décisions quotidiennes, loisirs, activités culturelles, achats, mobilité résidentielle… font et défont la ville.
La ville vécue ignore les frontières administratives figées. Pour prendre sa pleine mesure et s’ouvrir sur le futur, ce territoire de vie doit innover et répondre à plusieurs défis : politique, démocratie, égalité et solidarité.
Le défi politique
Nous devons nous dégager d’un mode de pensée qui refuse de voir la réalité d’une centralité majeure qui s’étend par contiguïté autour de Paris et qui anime et entraîne tout ce qui l’entoure en produisant simultanément de l’intégration et de l’exclusion, de la continuité et de la ségrégation de part et d’autre du Périphérique en passe de devenir le boulevard central de l’agglomération.
Parce que cet espace de vie s’est construit dans un rapport de domination, la défiance – parfois même la rivalité - est grande entre la banlieue et la capitale. Pourtant, le développement de l’une comme de l’autre sera synergique ou il ne sera pas. A l’opposé de la concurrence, la métropole appelle l' « en commun », le partenariat et le partage des richesses, des pouvoirs et des savoirs.
Le défi démocratique.
Au contraire d’un « Grand Paris » entendu comme une annexion de la « périphérie » par le centre dominant ce territoire multipolaire qui doit trouver sa cohérence.
Le défi égalitaire et solidaire.
Inégalités entre le « centre » et la « périphérie », mais aussi à Paris même, et entre les diverses banlieues. Nous aurons à choisir entre une métropole où se côtoient pôles d’excellences et cités reléguées, productivité très élevée et pauvreté et une métropole du partage ou le bien être de chacun sert l’intérêt de tous. Rééquilibrer les territoires, est un enjeu humaniste mais aussi de dynamisme et de stabilité. Nous devons prendre résolument le parti, de développer la recherche, l’emploi et la mobilité au Nord et à l’Est de la métropole. Parce que le rayonnement de la capitale est un moteur régional, national, européen incomparable, parce que son aura sert les valeurs de liberté, d’égalité de fraternité auxquelles elle est identifiée, Paris doit garder sa place de premier plan.
Franchir le cap métropolitain en est une condition. Pour cela il faut promouvoir une autre façon de gouverner démocratiquement la métropole, Comment ? sous quelle forme ?dépasser les clivages partisans et territoriaux classiques, coordonner les politiques publiques afin de répondre plus activement, aux besoins de déplacements, de logements, d'emplois, d'écologie aux enjeux d’une agglomération capitale. En s’emparant de la question des déplacements, et prochainement de l'habitat et du logement
Pierre Mansat"
* http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=95&document_type_id=4&document_id=21823&portlet_id=13549