26 Juin 2007
Nicolas Sarkozy a évoqué le SDRIF, qui doit être rééxaminé, ainsi que la reflexion sur une communauté urbaine de l'agglomération parisienne . Un CIAT fin 2008 devant faire le point de ces sujets.
L'intégrale du discours:
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/54/07/70/discours-sarkozy-roissy-260607.pdf
Voici la réaction de Bertrand Delanoë
Lors de l’inauguration du satellite numéro 3 de l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, le Président de la République a souhaité que soit lancée une réflexion autour du futur aménagement de l’Ile de France et de la création éventuelle d’une « communauté urbaine ». La municipalité parisienne est disponible pour participer à une telle réflexion qui devra bien entendu associer l’ensemble des collectivités de l’agglomération. En effet, aucune réforme institutionnelle portant sur l’organisation de l’agglomération parisienne ne saurait être envisagée autrement qu’en concertation permanente avec les élus eux-mêmes. Cette même volonté d’échange et de partenariat m’a d’ailleurs conduit à proposer la création d’une « Conférence métropolitaine », opérationnelle depuis un an, et qui a travaillé activement sur la question des déplacements. Sa prochaine réunion est précisément prévue le 6 juillet prochain, autour du thème du logement. Tous les représentants des collectivités concernées ont été invités - par-delà les sensibilités politiques de chacun - ce qui permettra également d’évoquer ensemble les points soulevés aujourd’hui par Nicolas Sarkozy. Celui-ci a notamment souligné la nécessité de mieux répartir les logements sociaux en Ile de France ou d’y améliorer l’offre de transports collectifs en soutenant des projets novateurs. Cette prise de conscience rejoint l’analyse que nous développons de longue date. Je rappelle par exemple que la perspective d’un projet de transport collectif en rocade et implanté dans l’agglomération, est clairement affirmée dans le Plan de Déplacement de Paris que nous avons adopté en février 2007. La Conférence métropolitaine avait en outre souhaité que des études précises sur le sujet soient inscrites dans le Contrat de Projets 2007-2013 entre l’Etat et la Région Ile de France, ce qui a été le cas. Au-delà des intentions, des avancées réelles sur tous ces sujets impliquent, pour l’avenir, des actes concrets. En particulier : Renforcer les financements de l’Etat en matière de déplacements afin de rompre avec une logique contre productive qui, depuis 2002, s’est traduite par une baisse de 48% des budgets dédiés au développement des transports en commun dans notre pays ; Faciliter l’amélioration significative des liaisons inter-urbaines en Ile de France, ce qui constitue d’ores et déjà une priorité effective du nouveau STIF ; Dans ce cadre, étudier y compris la possibilité, pour l’Etat de participer au financement de la prolongation du tramway T3, dont 60% des usagers réalisent des liaisons Paris/banlieue. Le gouvernement de Lionel Jospin avait en effet participé à la réalisation du tronçon aujourd’hui en service, mais depuis 2002, l’Etat refuse de s’associer à son développement. Veiller à imposer désormais aux collectivités délibérément récalcitrantes de l’Ile de France, l’application stricte de la loi, aussi bien en matière de réalisation de logements sociaux que d’implantation de structures d’hébergement d’urgence. Mardi 26 juin 2007.
et une déclaration de Philippe Laurent , maire de Sceaux
Philippe Laurent : « je me réjouis du grand intérêt manifesté par le président de la République pour l’agglomération capitale »
Philippe Laurent, maire de Sceaux, a pris connaissance avec beaucoup d’intérêt des déclarations du président de la République lors de l’inauguration du satellite numéro 3 de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle portant sur l’éventualité d’une « communauté urbaine » de l’agglomération parisienne.
« Je crois avoir été l’un des premiers maires de la zone dense de l’agglomération parisienne à avoir émis cette hypothèse dès novembre 2001, à la fois lors de réunions et dans un texte publié dans la presse, car j’étais et je reste conscient du grave défaut de gouvernance dont souffre notre agglomération, surtout si on la compare aux autres grandes agglomérations concurrentes dans les pays voisins », explique Philippe Laurent. « Ce défaut a des conséquences directes pour la vie quotidienne de nos habitants, qu’il s’agisse des transports, du logement, des nuisances, etc … et c’est la raison pour laquelle les maires doivent être les principaux acteurs de cette nouvelle gouvernance ».
La réflexion conduite pendant des années avec quelques maires de l’agglomération et l’adjoint au maire de Paris chargé des relations avec les autres collectivités, Pierre Mansat, ainsi que la volonté nouvelle de dialogue et d’ouverture manifestée par la ville de Paris, a permis la mise sur pied de la conférence métropolitaine. Cette structure informelle d’échanges et de réflexion en commun regroupe les maires de l’agglomération dense au-delà des sensibilités politiques. Elle a su montrer en un an tout son intérêt dans divers domaines - en particulier celui des déplacements pour lequel elle s’est notamment prononcée en faveur d’un projet de transport collectif en rocade, position également exprimée hier par le président de la République.
« En tant que membre fondateur et membre du secrétariat permanent de la conférence métropolitaine, je dis mon engagement et mon entière disponibilité pour participer à la réflexion souhaitée par le président de la République », poursuit Philippe Laurent. « Je me réjouis par ailleurs vivement que, par sa voix la plus autorisée, et renouant avec le volontarisme d’il y a quelques décennies, l’Etat se préoccupe de nouveau de l’agglomération capitale, en appréhende tous les enjeux et évoque l’idée d’une structure intercommunale procédant des communes, qui détiennent toute légitimité pour cela. »