Cette année Nuit Blanche, avec Alexia Fabre, conservateur en chef du MAC/VAL et Frank Lamy, chargé des expositions temporaires comme directeurs artistiques, a pris une dimension métropolitaine.
Je serais samedi après midi, avec Christophe Girard au MacVal pour le lancement de cette édition 2009.Nous aurons un échange avec Christian Favier. Pierre Mansat > le site Nuit Blanche 2009
> le programme Nuit Blanche Paris Métropole
> Nuit Blanche dans Les Inrocks
> et sur Paris Dépèches
> Et la dépèche AFP
Une 8ème "Nuit blanche" de Paris très métropolitaine (AVANT-PAPIER)
Par Josette MICHY
PARIS, 1 oct 2009 (AFP) - "Nuit blanche" 8ème édition, du soir du 3 octobre au matin du 4, s'élargit pour la première fois à neuf villes de banlieue, tout en se recentrant sur l'art plastique contemporain pour une promenade nocturne et onirique dans Paris Métropole.
Pas de spectacles vivants cette année, mais des oeuvres comme une énorme boule à facettes du Québecois Michel de Broin suspendue au-dessus du bassin du jardin du Luxembourg, des cristaux lumineux de l'artiste suisse Sylvie Fleury évoquant un chemin de croix à Notre-Dame de Paris ou une installation visuelle, sonore et olfactive du Turc Sarkis à la Grande Mosquée.
Le choix des responsables du musée d'art contemporain du Val-de-Marne MAC/VAL comme directeurs artistiques - Alexia Fabre, conservateur en chef, et Frank Lamy, chargé des expositions temporaires - marque la dimension métropolitaine voulue par les organisateurs.
Prélude à la "Nuit blanche", le MAC/VAL créé en 2005 à Vitry-sur-Seine proposera une visite dès samedi après-midi, Frank Lamy soulignant la "grande attention portée à la médiation" avec le public.
"Avec Nuit blanche, on est en train de gommer le périphérique", a assuré à l'AFP Christophe Girard, adjoint (PS) à la culture, inventeur de la manifestation".
Neuf villes (Arcueil, Aubervilliers, Clichy-la-Garenne, Gentilly, Les Lilas, Nanterre, Saint-Ouen-L'Aumône, Romainville, Saint-Denis) se joignent cette année à Paris.
Après des interrogations sur le maintien de cette manifestation gratuite d'art contemporain en période de crise,"Nuit blanche" proposera trois parcours: nord autour des Buttes-Chaumont, centre à Châtelet-Marais, et Quartier latin au sud, pour la première fois autour de la Montagne Sainte-Geneviève.
A la prestigieuse Ecole normale supérieure (Vème), Margarita Gluzberg proposera une performance sonore à partir de chants d'oiseaux et le Belge Eric Duyckaerts un parcours vidéo.
Le parc des Buttes-Chaumont deviendra un jardin extraordinaire avec les guirlandes multicolores de Noël Dolla qui parsèmera les pelouses de disques dorés, et le lac de bateaux en papier dotés de lumignons bleu, blanc ou rouge. Le Norvégien Rune Guneriussen plantera un bouquet de lampes de bureau sur une pelouse et l'Ecossais Nathan Coley délivrera d'immenses messages lumineux. Les buvettes seront ouvertes toute le nuit ainsi qu'au Luxembourg.
Priscilla Monge propose, place de la bataille de Stalingrad (XIXème), un terrain de foot accidenté rendant le jeu impossible, et Xavier Veilhan une grande machine lumineuse à la patinoire de l'espace Pailleron. Au Forum des Halles, on pourra voir des créations "vestialimentaires", ou vêtements à partir de matières alimentaires.
Deux lignes de métro gratuites (11 et 14) fonctionneront toute la nuit et des images de Tokyo seront projetées à la station Châtelet.
Depuis sa création "Nuit blanche" a essaimé dans le monde entier, ajoutant cette année Amsterdam et Tel-Aviv, qui fête ses 100 ans. Des vidéos d'artistes israéliens seront par ailleurs visibles dans les galeries et boutiques de Saint-Germain-des-Prés et du Marais.
La manifestation bénéficie d'un budget équivalent à ceux des années précédentes (1.150.000 euros, mais partenariats compris).
La Nuit Blanche 2009
De la fantaisie, du rêve, de l’imaginaire ; de la profondeur, de la gravité, de la réflexion ; de la poésie, de l’intimité, de la nostalgie… Ce sont à des rencontres chargées d’émotions esthétiques que nous convie cette 8e Nuit Blanche à Paris.
Confiée à Alexia Fabre, conservateur en chef du MAC/VAL et Frank Lamy, chargé des expositions temporaires dans cette même institution, la direction artistique de Nuit Blanche 2009 met naturellement l’accent sur les arts plastiques contemporains mais sans exclure d’autres formes artistiques. Exigeante, en adéquation avec les lieux sélectionnés, la programmation mise sur l’alchimie de la rencontre : entre un artiste et un espace, entre une oeuvre et son public et entre les visiteurs eux-mêmes, à la faveur d’une ambiance chaleureuse et conviviale.
Trois parcours s’offrent au noctambule qui s’aventure dans un Paris enchanteur et enchanté. Au nord autour du Parc des Buttes-Chaumont, au centre autour du Châtelet et du Marais et enfin, pour la première fois dans l’histoire de Nuit Blanche, rive gauche autour du Luxembourg et du Quartier Latin. Les parcs et jardins avec les Buttes-Chaumont et le Luxembourg ; les centres de savoir et de la connaissance parmi lesquels l’École Normale Supérieure ; les espaces de culture et de loisirs avec le Théâtre du Châtelet ou la piscine Pailleron ; les lieux de culte dont la Grande Mosquée de Paris ou la cathédrale Notre Dame, mais aussi les rues, les places, les impasses, les vitrines et même le métro parisien… c’est l’espace public tout entier qui se voit métamorphosé le temps d’une nuit par les interventions d’artistes contemporains de toutes origines, de toutes tendances et toutes générations confondues. Productions de pièces spécifiques, reformulation ou réactivation d’oeuvres antérieures viennent faire écho à une architecture, un passé, une histoire, une fonction, couvrant l’ensemble des lieux et des points névralgiques qui définissent la ville.
Généreuse, la 8e Nuit Blanche se pare volontiers et sans complexe d’un air de fête, plaçant l’art contemporain avant tout sous le signe du partage et du plaisir. Conçue à l’échelle de la promenade, la manifestation s’articule selon trois parcours (Buttes-Chaumont, Châtelet-Marais et Quartier Latin), reliés entre eux tout au long de la nuit dans le cadre d’un partenariat avec la RATP (renforcement des Noctiliens ; ouverture nocturne de la ligne 14 et, cette année, de la ligne 11). Signe fort, Nuit Blanche 2009 veut abolir la frontière caduque du périphérique en affirmant son inscription dans le Paris Métropole avec la participation pleine et entière de Clichy-la-Garenne, Gentilly, Nanterre, Les Lilas, Saint-Denis, Saint- Ouen-l’Aumône, Aubervilliers, Arcueil et Romainville. À l’étranger, poursuivant son élargissement international, Nuit Blanche voit cette année la ville d’Amsterdam rejoindre le réseau Nuits Blanches Europe et la ville de Tel Aviv participer à Nuit Blanche dans le monde.
Riche d’une trentaine de projets officiels et de plus de 60 projets associés, Nuit Blanche 2009, exigeante, festive et « un brin rock’n roll » s’annonce comme l’un des grands événements artistique et populaire de la rentrée.