11 Septembre 2009
Communiqué de presse
Anne Hidalgo et Pierre Mansat
Le secrétaire d’Etat chargé du développement de la Région Capitale estime que le projet de loi sur le Grand Paris a été élaboré à partir « d’une très longue concertation ».
Cette déclaration ne correspond pas à la réalité.
Le calendrier de cette soi-disant concertation démontre bien que le gouvernement n’a pas souhaité se donner les moyens d’un véritable échange. Alors que le projet concerne toutes les collectivités territoriales d’Île-de-France et qu’il crée un régime d’exception sans équivalent dans les autres régions françaises, seule une dizaine de collectivités ont reçu, début septembre, le projet de loi. Sans attendre, Christian Blanc a transmis le texte au Conseil d'Etat. Il doit être discuté dès le conseil des ministres du 7 octobre.
Le maintien d’un tel calendrier n’est pas compatible avec le rythme d’une vraie consultation.
En réalité, ce que Christian Blanc appelle une « concertation » se résume à des entretiens d’une heure et demi, au cours desquels le secrétaire d’Etat indique qu’il n’a pas l’intention de faire évoluer son texte, ce qu’il a d’ailleurs confirmé dans ses déclarations d’aujourd’hui. De plus, la lecture de ce texte ne permet pas de se prononcer, les décisions majeures pour les citoyens d’Ile-de-France - tracé du réseau, nombre de stations… - étant renvoyées à des décrets.
Un vrai débat démocratique est indispensable. Le Bureau de Paris Métropole composé de 29 élus, de droite et de gauche, a réclamé un co-pilotage avec les élus représentant l’ensemble du territoire, et une vraie participation des citoyens.
Le Maire de Paris, Bertrand Delanoë a demandé hier au Premier Ministre de reprendre entièrement le projet de loi pour faire émerger un projet partagé.