Transports IdF: effort partagé entre entreprises, usagers, contribuables (Carrez) PARIS, 5 août 2009 (AFP) - Le député UMP Gilles Carrez, qui a remis mercredi soir à Matignon un rapport provisoire sur le financement des investissements pour les transports du Grand Paris, "demande un effort proportionné, équitable, entre le monde économique, les entreprises, les usagers et les contribuables". Au cours d'un point de presse, le rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale a expliqué qu'il souhaitait "qu'on ne puisse pas dire qu'il y a un transfert à la charge des entreprises, ou au détriment des usagers, ou qu'on surcharge les contribuables". M. Carrez a "cherché à avoir un éventail de ressources de financement le plus ouvert possible, tout en restant le plus raisonnable possible". Alors que la dette publique française "augmente dans des proportions extrêmement inquiétantes", "nous avons souhaité limiter l'emprunt au strict nécessaire et le calibrer par rapport aux possibilités de remboursement des générations futures", a-t-il dit. Sur ces bases, il préconise une augmentation de 0,1 point du versement transport des entreprises et une évolution de la "masse tarifaire" "sur le rythme de l'inflation plus deux points". "Je propose que l'amélioration de l'offre de transports ne diminue pas le pouvoir d'achat des ménages", a-t-il dit. Il fait par ailleurs l'hypothèse d'un "emprunt d'une dizaine de milliards d'euros" pour "la totalité de la dépense liée au matériel roulant et à son renouvellement et celle liée à la mise en accessibilité" du réseau, notamment pour les personnes handicapées. Il propose de réaliser les 35 milliards d'investissements annoncés par Nicolas Sarkozy en deux phases, la première à horizon "2025" portant sur une vingtaine de milliards d'euros (21 milliards si le réseau allait jusqu'à Pleyel-Le Bourget et deux de plus pour aller du Bourget à Roissy.) Dans cette phase, est inscrit le plan de mobilisation Huchon (notamment prolongement de la ligne 14 jusqu'à Saint-Ouen, pour désaturer la ligne 13, deux branches de la rocade Arc Express, prolongement d'Eole jusqu'à La Défense, amélioration des RER A,B,C,D). Est intégré "le bouclage d'Arc Express", dont le tracé comporte "deux variantes à l'Est, qu'il nous parait légitime de soumettre au débat public", a-t-il dit. Pour l'axe Nord Sud (prolongation de la ligne 14), "élément très fort dans le plan Blanc", "nous proposons d'aller à coup sûr jusqu'à Pleyel, il y a un potentiel de développement extraordinaire au Bourget et nous envisageons également de pousser jusqu'à Roissy à l'horizon 2025", a indiqué M. Carrez. La question de faire passer des TGV entre La Défense, Pleyel et Le Bourget, poussée par la SNCF, "pourra éventuellement se poser", selon lui. M. Carrez a dégagé 12,5 milliards d'euros de recettes pour les investissements (taxe bureaux, taxe poids lourds, réévaluation des amendes de stationnement, taxe spéciale d'équipement, valorisation foncière, contribution des aménageurs,..), au regard d'un besoin de 14 milliards, au-delà des financements acquis ou prolongés. Notant que "l'écart à financer par emprunt est faible", il n'a écarté ni le recours à l'emprunt national ni le partenariat public-privé (PPP), qui "peut être très intéressant pour réaliser des travaux d'infrastructures". eb/jmg/bg