17 Juillet 2009
PARIS — Le président du conseil régional d'Ile-de-France Jean-Paul Huchon (PS) a mis en garde vendredi l'Etat contre toute tentative de déshabiller le syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF), qu'il préside également, dans le futur projet de loi sur le Grand Paris.
"Les résultats viennent, ce n'est pas le moment de mettre le STIF dans une boite à part par rapport à des grands projets et en particulier ceux qui concernent le Grand Paris, je vais y veiller, d'autres élus comme le maire de Paris y veilleront avec moi", a déclaré M. Huchon, en signant une convention de partenariat avec Réseau Ferré de France.
"Le STIF est le lieu, dans le partenariat avec les entreprises, qui peut le mieux contribuer à gérer dans le futur des investissements majeurs", a-t-il dit.
M. Huchon s'exprimait au moment le gouvernement envisage de confier à une "société du Grand Paris", détenue majoritairement par l'Etat, le soin de réaliser les 35 milliards d'investissements dans les transports en Ile-de-France annoncés le 29 avril par Nicolas Sarkozy (plan Huchon + métro automatique Blanc).
Selon lui, "toute formule qui conduirait à cantonner le STIF à du fonctionnement et lui retirerait la responsabilité d'investissements majeurs doit être regardé avec une certaine reluctance".
M. Huchon a estimé que les travaux menés par le député UMP Gilles Carrez pour financer les 35 milliards "sont menés dans la bonne direction".
Mais il a averti qu'il sera "extrêmement vigilant" sur l'affectation des recettes nouvelles "vers le STIF" ou "vers quelque chose d'autre".
Contrairement à ce que préconise M. Carrez, qui réserve les recettes tarifaires à l'exploitation du futur réseau, un avant-projet de loi prévoit qu'une majoration des tarifs de transport pourrait aller financer les investissements.
"Il va nous falloir être extrêmement vigilants sur ce point (...), nous vivons sous une loi qui organise la décentralisation des transports et une représentation légitime des usagers", a déclaré M. Huchon