1 Juin 2009
Lamour (UMP): Paris Métropole "pas la meilleure plateforme pour avancer" en IDF
PARIS, 9 juin 2009 (AFP) - Le président du groupe UMP au conseil municipal de Paris, Jean-François Lamour, a estimé mardi que le syndicat mixte d'études Paris Métropole, issu de la conférence métropolitaine de Bertrand Delanoë (PS), "n'est pas la meilleure plate-forme pour avancer vite et bien".
Alors que le syndicat doit être installé mercredi à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), M. Lamour a affirmé à l'AFP qu'il ne s'y rendrait pas.
"Je crains que les choses n'avancent absolument pas, on est dans l'action, le concret, maintenant", a ajouté l'ancien ministre, en faisant notamment référence aux projets de transport annoncés pour la région Ile-de-France par Nicolas Sarkozy, avec l'objectif que "les travaux démarrent avant 2012".
"Il faut dix ans, en allant vite, pour construire les infrastructures du nouveau système de transport", avait dit fin avril le chef de l'Etat.
M. Lamour attend aussi de voir le changement de statut de Paris Métropole destiné à accueillir plus d'élus de droite et se dit "très prudent sur l'efficacité de ce dispositif".
Paris Métropole est constitué de 66 communes, 6 départements, une région (l'Ile-de-France) et 19 communautés d'agglomération.
Ont également demandé à y adhérer Sarcelles, Poissy, Mitry-Mory, Bezons, Gonesse et Les Pavillons-sous-Bois, dont le maire est le sénateur UMP Philippe Dallier.
Sur ces 93 collectivités au total, 79 sont de gauche, dont 38 PS et 30 PCF, soit 85%, 10 de droite et quatre sans étiquette.
Le député-maire PS de Cachan (Val-de-Marne), Jean-Yves Le Bouillonnec, est bien placé pour prendre la présidence de Paris Métropole, selon des sources socialistes.
Au sein de l'UMP, si le maire de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), Jacques JP Martin, assiste à toutes les réunions du syndicat, d'autres indiquent que "chaque élu prend un peu ses décisions en fonction de son contexte local".
"Paris Métropole est une question institutionnelle et puis il y a la question des projets que nous allons porter sur le Grand Paris", souligne une responsable UMP francilienne.
"La question de la gouvernance de l'ensemble de l'Ile-de-France, nous la poserons après les régionales", ajoute cette source.
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