21 Mai 2009
« Quatre-vingt-dix pour cent du tracé d’Orbival est dans le plan transport présenté par Nicolas Sarkozy lors de son allocution sur le Grand Paris », déclare, avec satisfaction, Christian Favier, président communiste du conseil général du Val-de-Marne. Satisfaction qui peut se comprendre. C’est en novembre 2006 que Christian Favier, avec le conseil général, lance l’idée, pour répondre aux besoins des usagers et désengorger le métro parisien au bord de l’asphyxie, de construire en proche couronne un métro qui relie, entre elles, les banlieues. Le projet Orbival, un métro automatique reliant, à travers le Val-de-Marne, les Hauts-de-Seine à la Seine-Saint-Denis, est né et avec lui une association rassemblant toutes les composantes politiques et tous les acteurs économiques. Ce projet s’est petit à petit inscrit dans celui de la région Île-de-France d’un arc express autour de Paris en première couronne, et aujourd’hui il est en adéquation avec les annonces présidentielles. En effet, Nicolas Sarkozy, dans un discours à la Maison de l’architecture le 29 avril dernier, déclarait en matière de transport en Île-de-France, la construction d’un métro en grande couronne de 130 km reliant entre eux les grands pôles de développement économique et universitaire. Le tracé de celui-ci reprend pour partie le tracé d’Orbival. C’est à un moment ou tout s’accélère, puisque le débat public mis en place par le Syndicat des transports de l’Île-de-France débutera en juillet avant une loi de programmation qui, elle, sera en débat au Parlement en octobre, que le conseil d’administration de l’association Orbival se réunissait en séance extraordinaire vendredi 15 mai. Si la satisfaction est partagée par tous, tout n’est pas cependant réglé, semble-t-il. Ainsi, après un débat contradictoire au sein du conseil d’administration, celui-ci s’est accordé pour porter la proposition de terminer Orbival par deux faisceaux, l’un vers Fontenay-sous-Bois, ville de 80 000 habitants, et sa zone de bureaux qui accueille plusieurs dizaines de milliers de salariés ; l’autre vers Noisy-le-Grand et les pôles universitaires de Créteil et de Marne-la-Vallée. C’est pour porter cette proposition mais aussi quelques préoccupations, comme celle que ce projet soit bien un métro avec un nombre suffisant de stations permettant d’être dans la proximité des besoins, que les financements (2 milliards pour Orbival, 35 milliards d’euros pour le plan transport annoncé par Nicolas Sarkozy) soient bien dégagés pour démarrer au plus vite, particulièrement dans sa partie val-de-marnaise, dont les études sont les plus avancées. Que des rendez-vous sont pris ! L’un, convenu dans le principe avec Christian Blanc, secrétaire d’État au Grand Paris, et l’autre avec Gilles Carrez, député (UMP) chargé par Nicolas Sarkozy de suivre la partie transport du projet présidentiel. Et par ailleurs membre de l’association Orbival. Si les choses semblent bien engagées, l’association n’entend pas relâcher la mobilisation des habitants du département pour faire aboutir son projet. Présent depuis plusieurs semaines au sortir des gares RER et métro du Val-de-Marne ainsi qu’à l’entrée d’importantes zones économiques, l’association, qui a déjà recueilli 40 300 signatures de soutien, poursuit ses initiatives de terrain. Elle note, que depuis l’annonce, faite par Nicolas Sarkozy sur les transports, que l’intérêt se fait plus fort autour d’Orbival.
Max Staat
L'Humanité
Le projet initial d’Orbival : un métro automatique reliant les Hauts-de-Seine à partir de Arcueil-Cachan à la Seine-Saint-Denis par Fontenay-sous-Bois.
D’une longueur de 20 km, il compte 20 stations, traverse 13 villes et croise les lignes RER (A, B, C, D et E) et deux lignes de métro (la 7 et la 8) et donc autant d’interconnections.