23 Mars 2009
Rapport Balladur
Au service de Tsarkozy
Plus que jamais, la puissance publique devrait engager de grands projets pour développer l’emploi, le logement, les transports, en préservant l’environnement… Au contraire, Nicolas Sarkozy s’attaque aux collectivités territoriales qui assurent 73 % de l’investissement public. Rapprocher les lieux de décisions des citoyens ne l’effleure pas. Quand au partage des richesses… n’en parlons pas ! De l’Europe à la commune en passant par la France et la métropole parisienne, la politique présidentielle est cohérente.
À chaque réforme, sa formule choc. « Le millefeuille institutionnel coûte trop cher ». Bon sang, mais c’est bien sûr ! Mais c’est quoi au fait, ce fameux « millefeuille » ?
Regardons la métropole parisienne. Constituée de territoires aux histoires, aux cultures, aux rythmes différents… elle est complexe. Riche de cette complexité, elle compte parmi les quatre métropoles mondiales. Son taux de productivité est comparable à celui de la Silicone Vallée. Son attractivité pour les entreprises la situe juste après Londres en Europe… Cette diversité sociale, économique, culturelle existe aussi pour les lieux de décisions. Vouloir, leur substituer un pouvoir centralisé et autoritaire serait inopérant et irresponsable pour l’avenir.
D’ores et déjà, Paris-Métropole (structure de coopération entre la ville de Paris et plusieurs dizaines de collectivités) permet aux maires, aux élus des départements et de la région, d’envisager des politiques cohérentes. La parole des Maires y est essentielle. Et ce n’est pas un détail. Les Maires sont les personnalités politiques les plus appréciées de nos concitoyens. Plus proches, ils sont plus à l’écoute. C’est dire l’importance du maillon communal pour la démocratie. Trop gênant, l’hyperprésident souhaite l’affaiblir.
La construction d’une métropole solidaire et écologique requiert d’aller plus avant. Il faut partager les richesses pour engager ensemble de grands projets comme Orbival ou la réhabilitation urbaine. Le développement des services publics est un atout. Une réforme de la fiscalité s’impose. Enfin, l’heure est à donner plus de pouvoir aux citoyens.
Ainsi, ensemble nous construirons demain.