5 Octobre 2008
LA LUNE de miel aura été de courte durée. Sept mois après la réélection de la gauche à Clichy, les dissensions internes à la majorité municipale sont de retour. Depuis lundi, les trois élus communistes sont privés de leurs délégations. Le maire PS, Gilles Catoire, a décidé de les leur retirer après leur vote défavorable sur les orientations du plan local d'urbanisme (PLU).
« Vous êtes dans l'opposition », a-t-il lancé, furieux, pendant la séance de samedi. Finalement, il a décidé de les « punir ». « C'est une décision arbitraire qui repose sur un choix personnel », estime le communiste Guy Schmaus. Pour le chef de file du PC local, le véritable point de discorde, c'est le Grand Paris. « Nous refusons de voir Paris devenir une place financière internationale où il n'y aurait que des logements de luxe. Ceux qui croient que la conférence métropolitaine pourra s'opposer à la machine sarkozienne (NDLR : conduite par Christian Blanc) se trompent. » Guy Schaus, conseiller municipal délégué aux anciens combattants et à la mémoire historique, Christian Garnier, adjoint au maire chargé de l'insertion et Annie Mendès, adjointe au maire déléguée aux droits de la femme, jusqu'à lundi, se retrouvent aujourd'hui simples élus. « Mais ce n'est pas Catoire qui peut décider si nous sommes dans l'opposition », affirme le chef de file en rappelant son engagement à gauche.