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Pierre Mansat et les Alternatives

Luttes émancipatrices,recherche du forum politico/social pour des alternatives,luttes urbaines #Droit à la Ville", #Paris #GrandParis,enjeux de la métropolisation,accès aux Archives publiques par Pierre Mansat,auteur‼️Ma vie rouge. Meutre au Grand Paris‼️[PUG]Association Josette & Maurice #Audin>bénevole Secours Populaire>Comité Laghouat-France>#Mumia #INTA

Déclaration de candidature de Vincent Bouget aux élections municipales de Nîmes

Déclaration de candidature de Vincent Bouget aux élections municipales de Nîmes

Déclaration candidature – 26 juin 2025 – Lavoir du Puits Couchoux


Bienvenue au lavoir du puits Couchoux, un des lieux de mémoire de la ville, un lieu qui raconte son histoire populaire, celle des lavandières (bugadières peintes ici par l’artiste Dorothée Clauss) et qui venaient ici, à la fin du 19e et dans une bonne partie de 20e laver le linge des familles nîmoises aisées. C’est donc ici à l’origine en 1875, un lieu de travail très féminin, travail particulièrement pénible (qui révolta en son temps Flora Tristan). Un lieu dans lequel on entre en passant sous la devise républicaine qui dit l’attachement à la République des habitants de ce quartier à la fin du 19e. 

Fermé en 1979, il a ensuite été très bien réhabilité en 2010 pour devenir un espace public ouvert aux rencontres, aux activités culturelles et artistiques, à la vie des habitants du quartier, des plus jeunes au moins jeunes, un lieu de fête. L’histoire de notre ville bimillénaire est très riche. Ses monuments, ses bâtiments portent la mémoire de celles et ceux qui ont fait cette ville, qui l’ont développé. On pense, bien sûr, souvent au patrimoine romain exceptionnel, n’oublions pas non plus les autres moments.  

Nous sommes aussi dans ce quartier populaire de Gambetta/Révolution dont on connait à la fois les fragilités et le dynamisme, l’histoire plurielle et la mixité, la force des liens de solidarité et les propositions culturelles, la vitalité associative et les innovations sociales, ainsi que la proximité de l’Université. 
D’autres lieux auraient été bien sûr porteurs de sens pour vous recevoir, mais je suis heureux d’être ici ce matin.

2/ Il y a 9 mois, dans un autre lieu populaire, j’invitais un certain nombre de personnes pour leur proposer un chemin en vue des élections municipales, mais au-delà de ce rdv de mars 2026, je leur proposais une méthode, une nouvelle façon de faire pour trouver les moyens de réparer un peu de la fracture démocratique, pour retrouver de la confiance dans la politique, pour pouvoir répondre aux besoins des Nîmoises et des Nîmois, et de dessiner un avenir pour notre ville. 

Ces personnes sont là aujourd’hui… Les communistes, les socialistes, les écologistes, les radicaux, Ensemble (L’APRES), PP, Générations, les amis de NCG, le groupe des élus… D’autres se sont excusés (SF, CB…) 

Je voudrais commencer par vous remercier de votre présence depuis 9 mois, remercier celles et ceux qui nous ont rejoint depuis, dans ce collectif, Nîmes en commun, qui est devenu aujourd’hui un véritable mouvement. 

Chacun d’entre nous s’est hissé, je le crois, à la hauteur des enjeux qui se posent à notre ville, et a fait passer l’intérêt général avant les intérêts partisans. 

Sans jamais renoncer à nos singularités qui sont une richesse, nous avons fait grandir nos valeurs communes et nous avons fait le pari de l’intelligence collective, entre nous, mais au-delà, avec les Nîmois. Et nous n’avons eu de cesse que de vouloir rassembler, fédérer, ré-unir les habitantes et les habitants de cette ville. La restitution de la semaine dernière a marqué une étape importante, aboutissement d’une première partie du travail commun. 

Bien sûr, au-delà de ces 9 mois de travail, et même si les temps ont changé, nous sommes riches de toute l’histoire de ces hommes et femmes de gauche qui quelques soient leur sensibilité, se sont engagés pour cette ville et ont été utiles à ses habitants. 

Ces 9 mois, comme d’ailleurs les années qui les ont précédés notamment depuis l’élection de 2020 ou celle au CD30 de 2021, m’ont beaucoup appris, beaucoup apporté, ils m’ont réconforté sur notre capacité collective à ouvrir un chemin en faisant le pari de l’écoute, du débat, de la confiance. 

Et de ces dizaines d’heures d’écoute des interventions, des réflexions et des débats qui ont eu lieu dans la démarche « Si je vous dis Nîmes… », nous avons pu tirer un bilan singulier. 

Nous avons entendu les inquiétudes sur l’avenir, sur le plan individuel comme sur le plan collectif. 
Nous avons entendu les frustrations liées à une vie rendue parfois difficile par des conditions économiques et sociales précaires, les frustrations liées à des décisions politiques lointaines ou autoritaires. 
Nous avons entendu les remises en cause de l’unité de la ville, les difficultés à se retrouver, les disparités entre quartiers. 
 Nous avons, aussi, entendu l’attachement et même la fierté d’appartenance à la ville, la fierté irrationnelle parfois d’être Nîmois (depuis toujours ou depuis quelques heures), et nous nous sommes réjouis de cette force qui constitue un véritable levier de développement. 
Nous avons entendu aussi, parfois, les espoirs pointer sous les inquiétudes. 
Nous avons vu les immenses ressources de cette ville qui, depuis trop d’années maintenant souffrent du manque de reconnaissance et de confiance de la part d’une municipalité qui a préféré travailler la carte postale, plutôt que de s’intéresser à la vie et à l’avenir des Nîmoises et des Nîmois.

Nous avons bien fait de prendre ce temps d’échanges. Cela faisait tellement longtemps que l’on ne s’était pas posé pour réfléchir ensemble, nous Nîmoises, nous Nîmois à notre ville, à notre vie commune. Nous ne sommes pas tous d’accord sur les solutions, c’est normal. Il y a des avis contradictoires et de la complexité, c’est normal aussi. 

Mais finalement, parmi les débats tenus dans toute la ville, le fond commun c’est une ville qui souffre, les habitants ont régulièrement parlé de pauvreté, de fractures, de sentiment d’abandon, d’insécurité et de difficultés au quotidien. C’est un quotidien difficile celui des Nîmois, on l’a entendu et c’est ce qui guide ma détermination.

Nous avons pu mesurer aussi à quel point les priorités étaient proches d’un quartier à un autre : 
la préoccupation du cadre de vie (qualité espace public, la place de la nature dans la ville, équipements…), 
l’action pour la réussite de tous (l’attention à la jeunesse, le développement éco, la place de la culture, du sport…), 
le renforcement de la solidarité et du lien social… 
et puis combien partout la volonté existait de refonder l’espace démocratique en mettant en avant le respect, l’écoute, la transparence, l’équité… (et cela dans tous les milieux). 

Nous sommes à la croisée des chemins, après 25 ans de règne de la droite, avec des retards pris dans un certain nombre de domaines, et des défis importants à relever... Devant nous, aujourd’hui plusieurs scénarios sont possibles, un avenir est à écrire collectivement : 

Voulons-nous :
Le scénario d’une ville fracturée, à deux vitesses, entre une ville vivant du centre patrimonial et une ville des quartiers populaires
Celui d’une ville musée, qui travaille la mise en valeur du patrimoine (un seul en réalité) en perdant le lien avec ses habitants
 Celui d’une ville effacée, une ville sans projet, reléguée à l’échelle régionale, laissant à ses voisines le dynamisme

Ou alors : 
Le scénario d’une ville résiliente, qui fait de l’adaptation au changement climatique un défi collectif ET un levier de développement, une ville verte et solidaire, attentive à sa jeunesse
Et le scénario d’une ville coopérative, qui fait confiance aux énergies et initiatives locales

Au-delà des mesures programmatiques qui viendront en leur temps (on mesure l’impatience), c’est bien une visée politique que nous devons partager. 
Sans perspective, sans projet politique conscient et partagé (et non pas individuel et imposé), nous ne pourrons résoudre les difficultés quotidiennes de gestion, nous en resterons aux vieilles recettes inefficaces ou nous serons comme des bouchons au fil de l’eau disant et faisant une chose un jour et promettant l’inverse le jour suivant…

Car, au final, quand on ne sait pas où l’on va collectivement…
( Soit, c’est le règne du chacun pour soi, de la concurrence qui favorise toujours le + fort et qui entraine toujours les inégalités, les dérives claniques, le clientélisme, les solutions individuelles… et la promesse d’une ville toujours plus fracturée ou effacée. 

( Soit c’est la guerre du tous contre tous, dans laquelle on cherche des boucs émissaires, on stigmatise sans jamais régler aucun problème. Nous savons aujourd’hui la menace que constitue l’extrême-droite. Nous savons que les réponses qu’elle pourrait apporter, en plus d’être contraires à l’histoire de tolérance, de partage, d’ouverture de notre ville, ces solutions ne feraient qu’abimer et fracturer davantage notre ville. Vous connaissez les origines de mon engagement, je ne peux me résoudre à un tel scénario. 

Il nous faut donc dessiner un avenir commun, celui d’une ville coopérative, résiliente, innovante. Celui d’une ville fière de sa longue histoire et ouverte sur le monde.

Ma volonté, réaffirmée aujourd’hui, est de contribuer sans relâche, avec humilité et détermination, à fédérer les forces disponibles pour dessiner cet avenir commun et œuvrer concrètement au changement, en renouant avec une pratique politique respectueuse de tous et de chacun. 
Je sais, et nous savons tous, les difficultés qui sont devant nous, la première étant le sentiment de résignation. Nous savons les contraintes économiques pour les collectivités en raison de l’austérité imposée par la droite au pouvoir, nous savons les inquiétudes liées à la situation internationale. 

Mais nous savons aussi les ressources, les richesses humaines de cette ville, les leçons que son histoire nous a transmises, et nous voulons convaincre que les solutions sont entre les mains des habitants de cette ville, qui doivent redevenir pleinement acteurs de leur ville. 

La municipalité actuelle a trop souvent, par idéologie ou intérêt, organisé sa propre impuissance politique, et elle est restée éloignée voire méfiante de la population. Nous en voyons aujourd’hui les impasses. 

Je crois vraiment qu’il faut faire l’inverse en pariant sur l’intelligence collective. 

3/ Après 9 mois de travail, nous savons que le chemin est encore long. 
Viendra bientôt le temps de l’écriture collective du projet, du programme. Nous aurons collectivement des questions à régler, des choix à faire. 
Viendra aussi le temps de constituer l’équipe qui portera ce projet soutenu par l’engagement de milliers de nîmois… 

Il reste 9 mois d’ici l’élection, fin mars, par le conseil municipal du nouveau maire de la ville. 

En responsabilité et en conscience, je propose, avec le soutien de mes amis ici présents, du collectif Nîmes en Commun et de l’ensemble des partis qui le soutiennent, ma candidature aux Nîmoises et aux Nîmois à l’élection municipale de mars 2026. Et je les invite à s’engager avec nous pour écrire, ensemble, une nouvelle page de l’histoire de notre ville. 

C’était peut-être un faux suspens, mais je dois avouer que ce moment n’est pas anodin. Je mesure les conséquences qu’il entraine, les responsabilités et les devoirs qu’il engendre. 

J’ai malgré tout décidé de rester moi-même, un Nîmois engagé pour le bien commun, la justice et l’émancipation humaine, respectueux de toutes et de tous, préférant les aventures collectives aux prétentions individuelles, préférant les convictions aux certitudes, aimant profondément sa ville et ayant le souci qu’elle permette à ses enfants de vivre heureux et de bien grandir, dans un environnement apaisé, qu’elle permette à toutes et tous d’envisager l’avenir avec ambition et confiance. 

Aujourd’hui, avec l’annonce de ma candidature, ce n’est pas le début de l’histoire et mars 2026 ne sera pas une fin... Un élan est lancé depuis 9 mois, aujourd’hui c’est une étape. La victoire l’année prochaine en sera une autre. 

L’objectif n’est pas personnel, « devenir maire de Nîmes » ne constitue pas un plan de carrière. Le but, c’est de reprendre en mains, tous ensemble, cette ville dont les habitants ont été un peu oubliés et laissés livrés à eux-mêmes. 

Mon rôle qui m’honore c’est de conduire ce collectif. Après la victoire, il ne faudra jamais cesser d’écouter et de rassembler car c’est ce qui permettra que Nîmes se redresse et que les Nîmoises et Nîmois relèvent vraiment la tête. 
Cette candidature, vous le voyez, est portée par une forme de colère mais aussi et surtout par beaucoup d’espoir ! 
Merci pour votre attention.

#Nîmes #Nimes # Bouget #muncipales2026 

#Mansat et #Bouget # Nîmes

#Mansat et #Bouget # Nîmes

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