R.Feraud et le Grand Paris, un billet d'humeur de Bernard Landau

Rémi Féraud pour une métropole
pragmatique
8 février 2025
Candidat à la candidature pour les élections municipales de 2026 à Paris, Rémi Féraud, sénateur de Paris et président du groupe socialiste à la mairie de Paris, s’est exprimé sur sa
vision du Grand Paris lors d’une matinée de débats organisée samedi 8 février 2025 au Hasard ludique, dans le 18e arrondissement de Paris. « La Métropole doit se construire à partir des
projets concrets et des enjeux quotidiens des habitants », a-t-il notamment fait valoir.
Pour Rémi Féraud, candidat à la candidature socialiste pour les prochaines élections municipales,
autour duquel étaient organisés ce samedi 8 février au Hasard ludique deux débats, sur l’école et le
Grand Paris, la Métropole doit poursuivre sa montée en puissance, en partant des questions du quotidien des Parisiens. Selon le sénateur de Paris, la métropole du Grand Paris constitue « un outil
essentiel, notamment pour résoudre des problématiques communes telles que la gestion des déchets, l’alimentation, l’agriculture et l’eau ». « La Métropole concrétise un engagement de longue date, celui de travailler de manière équitable avec les communes de banlieue », précise-t-il.
Selon lui, l’objectif n’est pas de centraliser le pouvoir, mais de faire progresser la coopération entre Paris et sa périphérie. Cependant, « il ne faut pas précipiter cette évolution, mais laisser le temps aux
projets de concrétiser cette gouvernance commune. ». « Le Grand Paris express, les lignes 14, 15, 16, 17 et 18 vont changer profondément l’organisation de l’espace dans la métropole. C’est à partir du concret qu’on peut changer la gouvernance parce que justement l’organisation de l’espace l’impose
plutôt que de le faire dans le mauvais sens, dans le sens inverse, et de se noyer dans des questions
de gouvernance », considère-t-il.

La priorité affichée par Rémi Féraud est de bâtir ainsi une métropole « qui aide au quotidien, en matière de logement, de transport, de lutte contre la pollution ou de gestion des espaces publics ».
L’élu cite également la poursuite de la transformation du périphérique en boulevard urbain parmi ses
priorités futures.
Il voit d’un bon œil, enfin, l’idée défendue par le mouvement « Grand.es Parisien.nes », lancée la
semaine dernière, de présentation par les candidats aux municipales d’un programme commun défini par chaque parti à l’échelle du Grand Paris, en plus d’un programme strictement communal.
 

Bernard Landau*: Retour à la case départ‼️‼️‼️‼️

Alors la les amis je tombe de  l’armoire !
Pierre* va dire que je suis un éternel naïf (il a peut-être raison) mais à écouter ce discours sur la ‘métropole pragmatique’ des projets utiles aux grands parisiens,  fermentée  par un mouvement citoyen  à  la base, .... on se demande si :
Remi Feraud connait l’histoire de ces 25 dernières années , singulièrement les annees Delanoë (dizaines de protocoles de cooperations entre Paris et communes/ departements de " Banlieue" , conférence metropolitaine, Syndicat puis Forum métropolitain, puis, débats de 4 ans et vote de la mise en place de la MGP, le travail de l’Atelier Internationale du Grand Paris, les  centaines de débats autour de ces sujets ‘concrets’.....dont les rapports remplieraient  les étagères de son bureau, jusqu'au vocabulaire " Paris et SA PERIPHERIE".
Aucune allusion a toutes les réformes prévues d’être progressivement mises en œuvre par la Loi créant en 2016 l’actuelle MGP  dont a peine 15% ont été mises en œuvre, au nom du consensus de la métropole des maires !
On se  demande à écouter ce discours pourquoi par exemple  les élus parisiens n’ont pas eu ces idées ‘géniales’ alors qu’ils étaient largement représentés dans les instances  de la métropole mise en place en 2016 ?
D’où vient cette idée de ‘programme commun’ de chaque parti pour la métropole ? Le bloc de gauche dans une métropole qui par ailleurs en l’état n’a aucun pouvoir d’agir, excepté la compétence GEMAPI et  aucun moyens financiers  pour mettre en place des politiques efficaces dans la durée ?
On comprend mieux avec  ‘’l’audace ‘’d’une telle  vision la place allouée au mouvement des ‘grands parisiens ‘ lancé la semaine dernière....

Les conditions  ne seraient pas mures explique R Feraud, qui oublie que celles du réchauffement climatique dont les effets se font de plus en plus sentir dans nos territoires, celles du fossé des inégalités territoriales qui continue de se creuser entre Villes et quartiers  pauvres et  riches au cœur de Paris  et des territoires du grand Paris, celle de l’injustice structurelle du régime de la fiscalité locale entre les collectivités de la dite métropole qui pose le serpent de mer et l’urgence  de la péréquation, celle des déséquilibres aussi, sans agrément de l’état,  entre zones d’emploi et zones d’habitat ( quid de la  ville du ¼ d’heure a cette échelle ?), celle dirais-je aussi de l’évidence en 2025 de la mutualisation, voire redistribution à une échelle pertinente de gouvernance,  de l’héritage laissé par la longue histoire de Paris et de la préfecture de la Seine : les Bois, les Canaux, les grands cimetières parisiens extramuros, les centaines, voire milliers de propriétés ou foncier Parisiens
en banlieue, sans même parler d’un programme de logement social et d’hébergement qui aujourd’hui devant la question du logement devient La priorité des plus défavorisés dans et surtout hors Paris.

Ce discours exprime en fait la crainte par un des candidats de gauche à la mairie de Paris  d’affronter les vrais défis posés à Paris et au grand Paris par la situation actuelle, voire ais je presque envie de dire, la défense de leurs seuls  privilèges. Si c’est comme cela qu’ils pensent garder Paris à gauche, c’est mal parti !

C’est un peu ‘retour a la case départ’ du début des années 2000

* co-auteur de Pour en finir avec le petit Paris

* Pierre Mansat