10 Août 2018
Avant de quitter la mairie de Paris, a la fin de l'année, j'aimerais contribuer à obtenir gain de cause dans une affaire dite du COMAC. C'est a dire la direction militaire des mouvements de Résistance. Le noyau de ce COMAC était constitué des 3 V: Pierre Villon, Maurice Kriegel-Valrimont et Jean de Vogüé. Si dans les années 2000 le nom de Maurice Kriegel-Valrimont a été donné [ sur ma proposition] a un square du 18e arrondissement de Paris, rien ne célèbre la mémoire des deux autres résistants. Qui ont joué un rôle décisif pour défaire les positions attentistes. Pierre Villon a été l'architecte principal du programme du CNR. Député de l'Allier, je l'ai souvent croisé a la Fédération du PCF a Montluçon.
Bien qu'un vœu ait été voté il y a plusieurs années par le Conseil de Paris pour l'apposition d'une plaque commémorative, celle ci n'est toujours pas en place.
Extrait de la bio de Pierre Villon, capté sur le site du Musée National de la Résistance
"Adversaire résolu de l'attentisme comme des projets anglo-saxons de balkanisation des forces armées de la Résistance, Villon négocie avec sucès la constitution, en février 1944, d'une direction centrale des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI). Le mois suivant, il obtient que cet état-major national soit placé sous le contrôle du CNR, via un Comité militaire d'Action (COMAC) tripartite où Pierre Villon, qui représente les Francs-Tireurs et Partisans devenus la branche armée du FN, révèle une véritable vocation de stratège de la guérilla. Immobilisé par un grave accident consécutif à une tentative d'arrestation, il doit attendre le 24 mai pour voir le COMAC reconnu comme "l'organe du commandement suprême des FFI en France".
Le 29 août, dans Paris libéré, il est reçu par le général de Gaulle qui lui propose le ministère de la Guerre, proposition qu'il décline pour présider la commission de Défense nationale de l'Assemblée consultative. A partir du 31 août, il fait partie du Comité central du PCF et siège même, officieusement, à son bureau politique.
Son ascension dans la hiérarchie du parti s'arrête rapidement. En 1945, il est écarté de la direction du Front national à la suite de l'échec de la fusion avec le Mouvement de Libération nationale ; il ne siège plus non plus au bureau politique du PCF, mais figure au comité central jusqu'en 1970.
Le 21 octobre 1945, il est élu député de l'Allier à la première Assemblée nationale constituante comme tête de la liste communiste, qui recueille 36,9 % des suffrages exprimés et deux sièges, et préside la commission de la défense nationale.
Il est réélu le 2 juin 1946, sur la liste communiste (35,3 % des suffrages exprimés et deux sièges) et dépose le 10 septembre 1946 une proposition de loi fixant le statut et le droit des combattants volontaires de la Résistance."
Photos : Kriegel-Valrimont, Villon, De Vogüé. Et Photo de la Libération de Paris : Von Choltitz, Kriegel-Valrimont et Rol- Tanguy.