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18 Mars 2018
Les élus LRM veulent accélérer la réforme du Grand Paris
Par Béatrice Jérôme Le 17 mars 2018
Alors que M. Macron tente de calmer le jeu, les parlementaires demandent la suppression des trois départements de la petite couronne.
« Rien n’est tranché. Tous les scénarios sont sur la table » : Emmanuel Macron a pris soin de porter lui-même ce message à plusieurs patrons de département d’Ile-de-France, ces dernières semaines. Il y avait urgence. Les barons départementaux promettent les pires embûches politiques au chef de l’Etat si le Val-de-Marne, la Seine-Saint-Denis et les Hauts-de-Seine devaient être sacrifiés sur l’autel de l’ambition présidentielle de « simplifier drastiquement le mille-feuille territorial » du Grand Paris.
Depuis l’automne 2017, M. Macron cherche la martingale institutionnelle pour réformer l’Ile-de-France sans provoquer la fronde de ses grands élus. Mais il est aussi pressé par les parlementaires de La République en marche (LRM) de ne pas renoncer au scénario de la suppression des départements de la petite couronne parisienne, d’autant que les militants de son mouvement y sont favorables.
Samedi 17 mars, quelque 200 élus, cadres et militants sont conviés à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) à la première réunion de présentation des travaux de la Macronie sur le Grand Paris. Doivent y être présentés les résultats d’une consultation des Parisiens et franciliens lancée par LRM. Sur 1 761 participants à ce questionnaire réalisé en ligne en décembre, plus de 53 % se prononcent pour la suppression de l’échelon départemental pour « simplifier »le Grand Paris. « Les habitants sont attachés à leur département, mais ils cernent mal son rôle dans leur vie quotidienne », commente Philippe Zaouati, responsable de LRM à l’échelle de la capitale. A peine plus de 20 % proposent de supprimer la Métropole du Grand Paris (MGP), créée en 2016 ; 60 % des répondants se sentent « grands-parisiens » plutôt que « parisiens ».
En attendant les arbitrages du chef de l’Etat, LRM entend préparer le terrain à la réforme. Six groupes d’adhérents – urbanistes, économistes, spécialistes des transports, du logement de l’environnement – ont dressé un état des lieux du Grand Paris et fixé leurs priorités, qui seront exposées lors de la réunion. « Il nous faut trouver la bonne mesure entre une évolution institutionnelle et le projet que nous voulons porter », prévient Céline Calvez, députée (LRM) des Hauts-de-Seine.
« Vraie force financière »
Avec deux députés LRM, Guillaume Gouffier-Cha (Val-de-Marne) et Pacôme Rupin (Paris), Mme Calvez a remis, cet hiver, une note au préfet d’Ile-de-France, Michel Cadot, chargé par M. Macron de lui proposer des schémas d’organisation.
Tous trois expliquent que réduire la pollution et la pénurie de logements et améliorer les transports implique de créer une gouvernance du Grand Paris soit à l’échelle de l’agglomération parisienne soit à l’échelle de la région Ile-de-France dotée « d’une vraie autorité politique et force financière », insiste M. Rupin. « A titre personnel », le député parisien défend l’idée de regrouper les compétences départementales de Paris avec celles des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne, de la Seine-Saint-Denis.
Seule une mise en commun, soutient M. Rupin, d’une partie des ressources financières et fiscales de ces trois collectivités permettrait de réduire la fracture territoriale entre l’ouest et l’est de la périphérie parisienne. « La collectivité territoriale départementale est amenée à évoluer pour devenir un échelon déconcentré de la métropole », nuance M. Gouffier-Cha. En clair, les assemblées élues des départements pourraient disparaître, selon le député du Val-de-Marne. Mais les périmètres départementaux resteraient les cadres d’action de la future métropole et de l’Etat.
LE PROJET POURRAIT DEVENIR LA PIERRE ANGULAIRE DES AMBITIONS DE LRM POUR LES MUNICIPALES DE 2020
Sénateur (LRM) de Paris Julien Bargeton a remis, de son côté, des propositions à l’Elysée. Il préconise de fusionner la Métropole du Grand Paris, les trois départements de la petite couronne et Paris « dans un ensemble » qui aurait« notamment les compétences d’urbanisme, de voirie, de logement, d’aides sociales, avec les ressources associées ». M. Bargeton comme M. Rupin sont d’autant plus impliqués dans la réforme du Grand Paris qu’elle pourrait devenir, selon eux, la pierre angulaire du projet de LRM pour les municipales de 2020 dans la capitale.
Les patrons de département n’ont pas renoncé, pour autant, à peser sur les arbitrages présidentiels. Avant de recevoir M. Macron en Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, patron (PS) du département, lui a adressé ses propositions, le 19 février. Plutôt que de fondre les trois départements limitrophes de la capitale, il suggère qu’ils absorbent une partie des compétences de l’actuelle métropole et des onze établissements publics territoriaux qui regroupent les communes de la petite couronne depuis 2016. Pour M. Troussel, nul besoin d’un « chamboule-tout peu réaliste » pour mutualiser « par voie législative » les ressources des départements. « Il s’agit avant tout de volonté politique », écrit-il dans sa lettre au président.
Pour les annonces présidentielles, prévues initialement fin 2017, aucune date n’est arrêtée, fait savoir l’Elysée.
Béatrice JérômeLe 17 mars 2018