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Pierre Mansat et les Alternatives

Luttes émancipatrices,recherche du forum politico/social pour des alternatives,luttes urbaines #Droit à la Ville", #Paris #GrandParis,enjeux de la métropolisation,accès aux Archives publiques par Pierre Mansat,auteur‼️Ma vie rouge. Meutre au Grand Paris‼️[PUG]Association Josette & Maurice #Audin>bénevole Secours Populaire>Comité Laghouat-France>#Mumia #INTA

> Grand Paris: maintennat le projet! itv de Pierre Mansat dans Les Cahiers de la Métropole #5

> Grand Paris: maintennat le projet! itv de Pierre Mansat dans Les Cahiers de la Métropole #5

Pourquoi ce numéro consacré au projet métropolitain ?

Nous sommes à un moment charnière de ce qu’on appelle la construction métropolitaine puisqu’au 1er janvier 2016 est née une nouvelle institution, la Métropole du Grand Paris.

Depuis 15 ans, des élus et des acteurs de la ville s’emploient à faire émerger la prise de conscience du fait métropolitain. La création de la Métropole du Grand Paris, même si elle fait l’objet d’opinions très divergentes sur son périmètre, sur ses compétences, qu’elle peut être considérée comme imparfaite, est un premier pas franchi et il est d’importance.

Pour la Mairie de Paris, qui depuis le début joue un rôle moteur dans l’émergence de la métropole, il a semblé que c’était le bon moment pour apporter une contribution sous un angle spécifique, celui d’une vision pour cette métropole.

Que devrait être un projet métropolitain ?

Cette question est excessivement complexe parce que d’abord la métropole est quelque chose qu’on a beaucoup de mal à définir. La métropole parisienne est par essence une espace multiforme, dont les limites sont difficiles à circonscrire. D’une part, parce qu’elle est connectée au monde entier, par ses aéroports, ses gares TGV, ses sièges sociaux, son rayonnement culturel, etc., Elle est aussi, par son statut de capitale, et par l’histoire très centralisatrice de la France, connectée avec les grandes métropoles françaises. D’autre part, elle est adossée à un territoire extrêmement large qu’on appelle l’aire métropolitaine qui, selon des chercheurs et les architectes, s’étend jusqu’à Rouen et le Havre. Donc déjà la métropole est un espace complexe à déterminer.

La deuxième remarque est que, certes, le mot « projet » est utile parce qu’il permet aux citoyens, aux habitants de cette métropole de se représenter des objectifs assez restreints, clairement définis et le chemin pour les atteindre. Mais en même temps, cette notion borne trop, à mon gout, dans un cadre trop rigide ce que devrait être un « projet métropolitain ». C’est pourquoi, je lui préfère le terme de « vision » ou « vision stratégique » qui tient compte de la complexité du territoire et de la diversité des champs d'action concernés. Il ne s’agit pas, en effet, de s’en tenir aux seules compétences qui relèvent de la Métropole du Grand Paris, mais bien de construire, ensemble, une vision d’avenir pour ce territoire, il s’agit de répondre à la question du modèle de société que nous souhaitons.

De fait, cette vision, ce projet ne vise à répondre qu’à un seul objectif : celui d’améliorer la vie des gens qui vivent, travaillent, visitent ce territoire qu’on appelle la métropole. Et cette amélioration concernent tous les aspects, que ce soit l’accès à l’emploi, la formation tout au long de la vie, la culture, l’éducation, la mobilité, la lutte contre les inégalités territoriales et sociales, la réduction de la pollution de l’air, la place de la nature en ville, l’innovation (que cela concerne le numérique, la ville intelligente, ou l’économie circulaire ou solidaire). Mais aussi le rayonnement, c’est-à-dire sa force d’attraction pour ceux qui y vivent ou veulent s’y installer, pour les millions de touristes, pour les étudiants, les chercheurs, les intellectuels, les artistes qui font de cette métropole, aux yeux du monde, comme l’écrit dans ce numéro Véronique Balbo Bonneval, « une promesse d'un monde meilleur où la liberté et l'épanouissement individuel sont au cœur du projet de société ». Et tout l’objet de ce projet est de définir les moyens de parvenir à atteindre ces objectifs.

Par ailleurs, cette vision doit continuellement être réinstruite au regard des changements qui se feront jour. A la différence d’un programme ou d’un plan, elle doit sur le métier sans cesse remettre son ouvrage, se penser comme évolutive. Se penser aussi à plusieurs focales, en intégrant l’échelle du Grand Paris jusqu’au Havre, celle du grand bassin parisien, celle des échanges avec les villes qui sont à moins d’une heure de TGV de Paris, etc.

Quel est l’apport de Paris à ce projet métropolitain ?

Clairement, comme je viens de le dire, on est dans un système qu’on appelle polycentrique. On est, pour reprendre l’expression de Philippe Pannerai, urbaniste, « dans un système métropolitain qui est polycentrique mais qui est hiérarchisé ». Au cœur de ce système, il y a Paris qui est une ville exceptionnelle, par sa démographie, sa culture, son patrimoine mais aussi par sa capacité à produire aussi bien du point de vue des idées, des savoirs, de l’art, de la concorde, de l’art de vivre que des biens matériels et des services. Donc il y a une responsabilité singulière de cette ville, Capitale de la France, à apporter une contribution originale au développement de l’ensemble qu’on appelle la Métropole du Grand Paris.

Cela se traduit dès à présent au travers des politiques que conduit Anne Hidalgo. Je pense notamment à celles qui dépassent largement les frontières du périphérique et qui n’ont pas attendu l’institutionnalisation de la métropole du Grand Paris. C’est le cas par exemple de l’économie circulaire, de la lutte contre la pollution. Je pense également aux domaines initiés par Jean-Louis Missika, l’Adjoint chargé des projets du Grands Paris, comme « l’Arc de l’Innovation », qui consiste à réintroduire de l’activité économique innovante dans les quartiers populaires du nord et de l’est de la métropole. Ou bien encore, le projet « Réinventer la Seine » qui vise à intégrer complétement le fleuve dans le développement métropolitain.

Par ses innovations, par sa volonté, par sa capacité de mise en œuvre, Paris continuera d’être moteur dans le développement de politiques publiques, par exemple pour la diminution de l’emprise automobile sur la ville ou alors, acte essentiel dans l’élaboration d’un projet métropolitain, pour la participation des habitants. Le budget participatif parisien montre la voie de ce que peuvent être de nouveaux modes d’association des habitants à la définition des projets à l’échelle d’une métropole, d’ailleurs repris par d’autres communes de tout bord politique. Le Grand Paris Citoyen, que nous avons mené toute l’année 2015, et dont une synthèse est présentée dans ce numéro, s’inscrit dans la même optique.

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