Dans le cadre de cette démarche prospective, je participe au groupe de travail présidé par Michel Lussault: "Le réseau des métropoles françaises dans l’économie-monde"
> Martin Vanier, professeurde géographie à l’institut de géographie alpine de Grenoble assure le rôle de conseiller scientifiquede la démarche
> Un conseil scientifique aura la mission, tout au long de la démarche, d’évaluer le contenu des productions des sept groupes de travail, d’émettre des avis et orientations éventuellement complétés d’expertises. Il est animé par Philippe Estèbe, géographe et politiste, professeur
à Sciences Po. Paris et directeur de l’IHEDATE, est en cours de constitution. Ont d’ores et déjà
accepté d’en faire partie :
- Laurent Davezies, économiste, professeur à l’Institut d’urbanisme de Paris
- Marie-Christine Jaillet, géographe et sociologue, professeur à l’université de Toulouse Le Mirail
- Nathalie Blanc, géographe, professuer à l’Université Paris VII
- Jacques Lévy, géographe, professeur à l’école polytechnique fédérale de Lausanne
- Thierry Paquot, philosophe, professeur à l’institut d’urbanisme de Paris
- Pierre Veltz, socio-économiste, délégué ministériel chargé du plateau de Saclay
Voici le vademecum de la démarche lançée par la DATAR: Territoires 2040
1. Objectifs généraux
Territoires 2040 répond à plusieurs objectifs :
• Construire de la connaissance sur les avenirs possibles de la France et de ses territoires, puis identifier
les enjeux et les leviers d’action qui permettront de les relever et enfin construire le socle des
futures politiques d’aménagement du territoire ;
• Refaire de la dimension prospective un pilier de la DATAR (acculturation organisationnelle et tête
de réseau sur la base d’une vision stratégique).
2. Principes à l’æuvre
Trois postulats :
• Les territoires sont des opérateurs de changement ;
Face à des changements structurels de dimension planétaire, continentale, ou « régionale », les territoires,
dans le cadre d’une politique d’aménagement rénovée, ont des capacités pour provoquer le
changement et pas seulement pour le subir. Éclairer ces capacités « locales » mais aussi les besoins
de coordination qui se font jour, c’est tenter d’anticiper les politiques territoriales réactives, ou parfois
proactives, afin de mieux reconnaître et faire valoir leur potentiel stratégique dans une société
en mutation.
• La représentation est un concept opératoire ;
Le concept de « représentation » est au coeur de la démarche prospective. Celle-ci est représentation
d’une réalité qui par définition n’est pas encore. Elle dépend de et transforme les représentations qui
structurent notre appréhension du monde. Elle use des représentations pour penser et pour communiquer.
• Les « dires d’experts » constituent la modalité d’une construction cognitive pragmatique.
La méthodologie retenue repose essentiellement sur la mobilisation et la production des experts.
Leurs diversités professionnelles et intellectuelles sont gages de richesse et d’ouverture. Leurs dires
témoignent d’une connaissance en situation que le travail en groupe, par la constitution d’une «
intelligence collective » permet de traiter et de consolider. Le travail est avant tout qualitatif et la
connaissance produite n’est qu’un moyen pour parvenir à l’action.
Le processus analytique de la démarche Territoires 2040 doit permettre :
• l’analyse de l’espace métropolitain français en différents systèmes territoriaux ;
• une identification de foyers de controverse à l’intersection de plusieurs facteurs de changement ;
• un croisement des systèmes territoriaux et des foyers de controverse pour explorer les futurs possibles
et appréhender les enjeux clefs nécessaires pour concevoir de nouvelles actions politiques
à mettre en oeuvre.
Par « système territorial », on entend une configuration à la fois spatiale, économique et d’acteurs,
dont les différentes composantes géographiques, fonctionnelles, organisationnelles peuvent être
lues comme concourant dans leurs interactions à une logique fonctionnelle et à un rôle spécifique
dans le système territorial global.
Ces systèmes ont été construits de façon empirique en combinant différents facteurs qui distinguent
des ensembles territoriaux qui font sens en tenant compte de leur morphologie, de leur structure, de
leur fonctionnement, de leur organisation et de la fonction qu’ils remplissent (compétitivité, développement,
résidentiel, échange, etc.). Aujourd’hui sept systèmes sont pris en considération donnant
lieu chacun à un groupe de prospective.
En parallèle, par le biais de commandes d’articles d’expertise, est entrepris un travail de définition et
de qualification des foyers de controverse à l’intersection de plusieurs facteurs de changement pouvant
jouer un rôle dans l’évolution de ces systèmes territoriaux et ce, quelle que soit la nature de ces
facteurs : grandes tendances exogènes (climat, mondialisation, etc.), ruptures, politiques en cours ou
prochainement mises en oeuvre, etc.
Quelques exemples de foyers de controverse :
• société du travail & société des loisirs ;
• patrimonialisation & innovation ;
• mobilité matérielle & mobilité immatérielle ;
• évolution de la sphère publique & constitution de secteurs collectifs, etc.
3. Etapes et strates de la démarche
Strate 1
La démarche « Territoires 2040 » est conçue pour se dérouler sur une période de 16 mois :
Au niveau national, dans le cadre de groupes de prospective, 4 étapes de travail sont prévues :
• Le lancement de la démarche : pour définir les systèmes territoriaux et les grands foyers de controverse,
identifier les personnes ressources, constituer les groupes de travail, etc. ;
• La qualification et la problématisation des systèmes territoriaux : finalisation de la note problématique,
travail collectif, appel à contributions écrites individuelles, auditions d’experts, études de cas,
approche par enjeux, etc. ;
• Le dessin des scénarios d’évolutions possibles des systèmes territoriaux et la définition des enjeux
clés pour leur futur. Cette phase intervient dans le cadre de trois ateliers : le premier, pour aller des
problématiques du présent aux états du futur ; le second, pour expliciter les processus en jeu ; le
troisième, pour combiner les deux dimensions et produire des scénarios d’évolution ;
• L’identification des politiques et actions stratégiques à mettre en oeuvre pour relever ces enjeux.
déc. 2009 mars 2010 sept. 2010 début 2011
Lancement Qualication des systèmes et problématique
Exploration des futurs possibles
Identication des alternatives stratégiques
Strate 2
A la dimension nationale est ajoutée une dimension locale : pour chaque système territorial étudié,
il est envisagé de tester localement (en choisissant à chaque fois, trois territoires « témoins» issus de
régions différentes et présentant des spécificités marquées) les hypothèses formulées avec des acteurs
et experts territoriaux à travers l’organisation de séminaires. Ceux-ci sont réalisés en lien avec les
groupes de travail (une délégation de chaque groupe national sera présente) mais pris en charge par
des correspondants ou réseaux partenaires locaux de la DATAR : SGAR, agences d’urbanisme, etc. Le
réseau des anciens auditeurs de l’IHEDATE sera particulièrement mobilisé.
Strate 3
Un travail transversal de mise en cohérence et d’élaboration d’une synthèse stratégique des travaux
des groupes est effectué en continu de la démarche par l’équipe en charge de sa direction et de sa
coordination, à la DATAR.
4. Sept groupes de travail en parallèle
Pour chaque groupe, un président est nommé sur la base de ses compétences scientifiques et de
sa légitimité universitaire. Il est garant de la cohésion du groupe, de la méthode employée (dans le
cadre proposé par l’équipe qui coordonne la démarche), de l’animation et de la production.
Chaque groupe de travail (20-25 personnes) est constitué d’universitaires, d’experts et d’acteurs territoriaux
(techniciens, élus, etc.). La dimension interministérielle est également importante pour qualifier
les politiques sectorielles en cours, et apporter des éléments de doctrine et de réglementation.
Les problématiques de travail de chacun des groupes sont exposées en annexe.
Pour chaque groupe, un référent DATAR est nommé (Conseiller) dont les fonctions sont plurielles : représenter
la DATAR et porter la vision du rapport stratégique « Une nouvelle ambition pour l’aménagement
du territoire » au sein du groupe, participer avec le président à la constitution des groupes,
apporter au président le soutien technique dont il a besoin en mobilisant son secrétariat.
Pour chaque groupe, plusieurs rapporteurs sont nommés : le premier est choisi par le président dans
son laboratoire de recherche, deux sont chargés de mission DATAR. Ils doivent assurer la restitution
et la valorisation des séances de groupe, conduire les entretiens individuels complémentaires… Ils
participent pleinement aux travaux du groupe.
5. Gouvernance de la démarche
Direction
La direction de la démarche est assurée par Pierre Dartout, délégué interministériel de la DATAR, assisté de Patrick Crézé, directeur et de Stéphane Cordobes, conseiller en charge des études et de la
prospective.
Coordination et pilotage
La coordination de la démarche est assurée par Florian Muzard et Karine Hurel, en lien pour la partie
veille & base informationnelle avec Camille Rognant, tous trois, chargés de mission à la DATAR.
Le cabinet de la DATAR prend en charge la dimension «Communication». Martin Vanier, professeur
de géographie à l’institut de géographie alpine de Grenoble assure le rôle de conseiller scientifique.
Un comité de pilotage réunissant l’équipe en charge de la direction et de la coordination de la démarche, les présidents de groupes et les référents DATAR est mis en place et se réunit régulièrement pour s’assurer du bon déroulement du travail.
Conseil scientifique
De par l’ambition affichée (construction de connaissances territoriales, voies nouvelles d’action publique, etc.) et l’ampleur du dispositif (plus de 400 experts mobilisés), un conseil scientifique de haut
niveau, présidé par Pierre Dartout, Délégué interministériel de la DATAR, est mis en place..
Composé d’une dizaine de membres de disciplines diverses (géographie, économie, sciences politiques, etc.) représentatives de la pluralité d’approches de l’aménagement du territoire, l
Groupe « Le réseau des métropoles françaises dans l’économiemonde
», présidé par Michel Lussault, géographe, professeur à
l’Ecole Normale Supérieure de Lyon (Lettres et sciences humaines)
de Lettres et Sciences Humaines, président du PRES de Lyon.
Groupe « Les systèmes métropolitains intégrés, leviers de développement
territorial », présidé par Gilles Pinson, politiste, professeur à
l’Ecole Normale Supérieure de Lyon (Lettres et sciences humaines) et
à l’IEP Paris, dans le master Stratégies territoriales urbaines.
Groupe « Les portes d’entrée de la France et les systèmes territoriaux
de grands flux », présidé par Nadine Cattan, géographe, directrice de
recherche au CNRS et directrice adjointe de l’UMR Géographie-cités.
Groupe « Les bassins industriels, territoires à base économique
productive », présidé par Gilles Le Blanc, économiste, professeur à
l’Ecole des Mines de Paris et à l’Université Paris 2.
Groupe « Les villes intermédiaires et leurs espaces de proximité »
présidé par Francis Aubert, économiste à l’INRA et professeur d’économie
à l’ENESAD-AgroSup de Dijon.
Groupe « Les territoires à base économique résidentielle et touristique
», présidé par Bernard Pecqueur, économiste, professeur à
l’Université Joseph Fourier (Grenoble 1) et directeur adjoint du laboratoire
PACTE.
Groupe « Les espaces ruraux de faible densité, générateurs de bioressources
», présidé par Laurence Barthe, maître de conférences en
géographie et aménagement à l’Université Toulouse le Mirail, directrice
du Master « Aménagement et développement transfrontaliers
de la montagne ».
Un conseil scientifique aura la mission, tout au long de la démarche, d’évaluer le contenu des productions des sept groupes de travail, d’émettre des avis et orientations éventuellement complétés d’expertises.
Le conseil scientifique de « Territoires 2040 », animé par Philippe Estèbe, géographe et politiste, professeur
à Sciences Po. Paris et directeur de l’IHEDATE, est en cours de constitution. Ont d’ores et déjà
accepté d’en faire partie :
- Laurent Davezies, économiste, professeur à l’Institut d’urbanisme de Paris
- Marie-Christine Jaillet, géographe et sociologue, professeur à l’université de Toulouse Le Mirail
- Nathalie Blanc, géographe, professuer à l’Université Paris VII
- Jacques Lévy, géographe, professeur à l’école polytechnique fédérale de Lausanne
- Thierry Paquot, philosophe, professeur à l’institut d’urbanisme de Paris
- Pierre Veltz, socio-économiste, délégué ministériel chargé du plateau de Saclay