2 Octobre 2012
PARIS, 02 oct 2012 (AFP) - Patrick Braouezec (Front de gauche), président de Paris Métropole, qui réunit 202 collectivités d'Ile-de-France, a souligné mardi auprès de l'AFP "l'impérieuse nécessité" d'inscrire dans le budget 2013 le milliard d'euros destiné à financer le futur métro Grand Paris Express.
Cette ligne budgétaire n'apparaît pas dans le projet de loi de finances pour 2013 présenté vendredi par le gouvernement, alimentant les inquiétudes sur la réalisation de ce projet d'aménagement structurant pour la région capitale.
"On est comme tout le monde: chagrin de voir que ce milliard n'est pas inscrit", a affirmé M. Braouezec, au nom de Paris Métropole qui rassemble plus de 140 communes, 7 départements (dont Paris), la région IDF et des communautés d'agglomération.
"Je ne désespère pas (...) qu'il y ait une prise de conscience: il y a là une impérieuse nécessité que ce milliard soit introduit lors des débats", a déclaré M. Braouezec, par ailleurs président de la communauté d'agglomération Plaine Commune (Seine-Saint-Denis).
"Nous faisons le maximum aujourd'hui pour faire comprendre au gouvernement et au Parlement la nécessité d'inscrire ce milliard. Il est nécessaire pour lever les emprunts" qui permettront de réaliser les 200 km du métro, a-t-il poursuivi, parlant d'un "intense travail de lobbying en cours".
Pour lui, "si on remet en cause le Grand Paris Express, par effet domino ça remet en cause le développement économique et la construction de logements" qui étaient associés à ce projet d'infrastructures.
"Ce serait un retour à la case départ, une déception pour les populations qui ont été consultées sur ce projet et qui se sont mobilisées lors du débat public", a insisté M. Braouezec.
L'élu de Seine-Saint-Denis a rappelé que le tracé du Grand Paris Express était "un compromis par le haut" qui a "fait l'objet ensuite du travail du gouvernement et des élus de toutes les couleurs politiques sur les Contrat de développement territorial autour des futures gares".
"Cet engagement n'est pas que comptable et l'enjeu n'est pas que francilien: si la région capitale se porte mal, l'ensemble du pays en subira les conséquences", prédit-il.