2 Novembre 2009
Enquête à Roissy - Charles-de-Gaulle
Dans la course à la mobilité des passagers et des marchandises, les aéroports occupent une place centrale. Comme les ports maritimes, les nœuds ferroviaires et les complexes autoroutiers, ils participent de la mécanique de la mondialisation. Mais, derrière les façades rutilantes et les architectures de pointe, des rouages souterrains actionnés par des milliers d’employés tournent pour assurer la continuité du flux. Comme à Roissy - Charles-de-Gaulle, en France, où intervention des pouvoirs publics et intérêts des compagnies aériennes privées ont poussé au gigantisme des installations. Là s’entrecroisent en effet appétits économiques, enjeux stratégiques (le contrôle des frontières, la sécurité, l’environnement) et... prestige des Etats. Le trafic des passagers connaissait une progression régulière, mais la crise a rattrapé ce secteur. L’Association des compagnies aériennes européennes (AEA) estime que, à la fin 2009, ses membres auront supprimé cent mille emplois directs et indirects en douze mois. Comment concilier travail, qualité de vie des riverains et développement territorial sans remettre en cause l’extension démesurée des aéroports internationaux ?