Sous ce titre style groupe de rock des années 60, se cache un blog consacré aux luttes émancipatrices, à la recherche du forum politico/social pour des alternatives, à la critique du système territorial français et à son évolution possible, aux luttes urbaines et au" Droit à la Ville", au Grand Paris, aux relations Paris/Banlieues; aux enjeux de la métropolisation, .......par Pierre Mansat, délégué général de La Ville en Commun, animateur de l'Association Maurice Audin
3 Février 2008
Découvert sur le blog de François Labroille, élu régional "citoyen" cet article de Laurent Davezies
Paris s'endort?
Laurent DAVEZIES
La Région parisienne connaît une crise d'autant plus inquiétante qu'elle est silencieuse. Et c'est un jeune chanteur, Thomas Dutronc, qui tire la sonnette d'alarme : « Je n'aime plus Paris ». Il y a une quarantaine d'années, son illustre père chantait « Il est cinq heures, Paris s'éveille » ; aujourd'hui, Paris semble s'endormir. On trouve peu d'éléments, dans la presse ou sur la toile, permettant de se faire une idée d'une crise qui se résume pour le moment à une impression diffuse. Il est vrai qu'en ces temps de pré-campagne municipale, la moindre observation, la plus douce critique passe pour un engagement politique pour ou contre la majorité locale.
Les quelques analyses émanant des chercheurs, de la Chambre de Commerce de Paris mais aussi des réflexions du Medef ou de l'Institut Gabriel Péri (Fondation du Parti communiste) aboutissent pourtant à des conclusions étonnamment convergentes sur l'atonie générale de la région et la dégradation de ses fondamentaux économiques et sociaux. Mais ce diagnostic ne donne pas lieu au débat qu'il mériterait.
Il faut remercier François Ascher de mettre les pieds dans le plat, quand il lance que « Paris est aujourd'hui ringard », dans une livraison récente de la revue Pouvoirs Locaux. La formule est violente et peut blesser des équipes politiques qui ont le sentiment d'avoir « mouillé la chemise » pour faire progresser et moderniser l'agglomération. Il est vrai que le problème dépasse très largement les frontières de la capitale, qu'il s'étend à l'ensemble de l'Île-de-France et qu?il ne date pas de l'élection de Bertrand Delanoë, comme on le verra.
Il est vrai aussi qu'aux yeux des agences de rating, la signature parisienne est aujourd'hui l'une des plus sûres du monde, que les écuries d'Augias ont été nettoyées, que, comme nous le disent les instituts de sondage, la population parisienne, pourtant traditionnellement conservatrice, soutiendrait massivement la politique municipale.
La Région, de son côté, a su prendre la responsabilité des transports, concevoir un nouveau Schéma Directeur tout en inaugurant de nouvelles formes de démocratie participative. L'Île-de-France reste l'un des premiers sites mondiaux de création de richesses, avec Tokyo, New York et Los Angeles, et demeure, avec Londres, la place la plus attractive d'Europe pour les implantations d'entreprises mondialisées. L'ONU, enfin, place la région parisienne en deuxième position pour la qualité de la vie. Alors pourquoi s'inquiéter ? Quelques éléments aisément vérifiables peuvent être mis en avant pour le justifier.
la totalité de l'article de Laurent Davezies
>>>>> http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/54/07/70/20080201-paris-devezies-texte.pdf
qui est paru sur http://www.laviedesidees.fr/