Je me suis toujours intéréssé au tourisme et à son rôle, son poids dans la métropolisation, mais sans véritablement approcher réellement le sujet. Depuis le début de cette mandature je m'efforce de rattraper le temps perdu: je suis rentré au Conseil d'administration de l'Office du Tourisme et des Congrès de Paris [ OTCP] et j'en suis devenu un vice-président.
Toutefois ces sujets ne peuvent rester l'affaire d'institutions, certes efficaces, les collectivités doivent s'impliquer, et si le tourisme ne fait pas partie des quatre grands points mis en avant par Paris Métropole, il est considéré comme un thème appelant réflexion, recherche [Gerardot, Knafou, Saskia Cousin], et initiatives concrètes ( par exemple un plan stratégique de réalisations hotelières, la place des citoyens dans le tourisme etc ).
C'est donc avec un vif intérêt que j'ai pris connaissance du contenu du colloque organisé par Equipe Interdisciplinaire de REcherche Sur le Tourisme (EIREST)
Institut de Recherche et d’Etudes Supérieures du Tourisme (IREST)
Université PARIS 1 PANTHEON‐SORBONNE
Appel à communications au colloque
PARIS, TOURISME et METROPOLISATION
Echelles, acteurs et pratiques du tourisme
d’une « destination capitale »
Jeudi 24 et Vendredi 25 juin 2010
Sorbonne
‐ PREMIERE CIRCULAIRE ‐
Paris, Paris métropole, Grand Paris, Seine métropole : quels tourismes ?
La vitrine touristique de Paris n’est plus à démontrer : ses 27 millions de visiteurs1 sont le
signe d’un dynamisme touristique certain, et permettent à Paris d’afficher le label de
« capitale mondiale du tourisme ». Elargie à la région, avec 44 M de visiteurs2, la
« destination Paris » est l’affirmation d’une destination métropolitaine dans son ensemble.
Dans un contexte de concurrence territoriale internationale, la pérennisation et le
développement de cette renommée, à l’échelle nationale et internationale, demeurent une
préoccupation constante.
La question des territoires, des échelles et des synergies d’acteurs est étroitement liée aux
destinées touristiques de l’agglomération parisienne. Paris correspond en effet à un
périmètre trop restreint par rapport aux dynamiques métropolitaines, y compris
touristiques.
Face au besoin de renouvellement et de diversification des images touristiques du Paris
intra muros, il s’agit de saisir l’opportunité du jeu des échelles du Paris‐métropole en tant
que multiplicateur du tourisme parisien. Á l’heure des nouveaux regroupements territoriaux
et des grands projets, ce processus doit permettre de renforcer, de développer et de
diversifier l’attraction non seulement de Paris mais de sa région métropolitaine, relevant
ainsi le défi de rester une des premières destinations mondiales.
Dans ce contexte, la place du tourisme et des loisirs est importante ; elle ne peut
qu’accompagner le grand pari de l’agglomération parisienne. Plus qu’un facteur lié aux
enjeux de la métropolisation, l’hypothèse du tourisme et des loisirs comme accélérateur,
voire producteur de métropolisation, est aujourd’hui à retenir. Au regard de cette
hypothèse, il convient de saisir et d’analyser les modalités et les expressions de cette
relation dans toute leur diversité.
Le tourisme a joué un rôle important dans la production de nouvelles centralités, à la fois en
termes de mise en valeur des quartiers centraux, de requalification du patrimoine et de
densification. De manière plus générale il est producteur d’évolutions et de mutations, voire
de production d’espaces : émergence de nouveaux lieux touristiques, création de nouveaux
pôles (parcs de loisirs ou à thèmes), phénomène d’exurbanisation, reconquêtes territoriales
(anciens quartiers dégradés, friches urbaines). En ce sens le tourisme à Paris est non
seulement un facteur de réécriture de « la ville sur la ville » (densification) mais il est aussi
un facteur d’occupation, de requalification et de création d’espaces périphériques
(occupation d’espaces interstitiels).
Comment le tourisme permet‐il de renégocier les limites d’une ville administrativement
enfermée dans un périmètre rigide ? Quelle est la réalité de ses périmètres pour les visiteurs
de l’agglomération parisienne ? Les enquêtes montrent que le plus souvent ces découpages
sont ignorés par les touristes : pour le visiteur, le Stade de France fait partie de l’offre
parisienne (sportive, ludique, événementielle) ; Roissy fait office de « Porte de Paris ». Par
conséquent, si les modalités des relations touristiques entre les différents territoires
métropolitains méritent d’être pleinement étudiées, Versailles, la Défense ou encore
Disneyland Paris sont intrinsèquement liés au produit touristique parisien.
La question touristique ne constitue‐t‐elle pas un paramètre de calibrage, de « bonne
maille » métropolitaine ?
En ce sens, l’apport du tourisme dans le dessin d’un nouveau périmètre de Paris ‐ vécu,
sensible et imaginaire – devient un élément important à interroger.
OBJECTIF DU COLLOQUE
La bibliographie aborde peu la prise en compte des activités touristiques et récréatives dans
l’aménagement global des métropoles. Elle s’est peu attachée à cerner en quoi le tourisme
constitue actuellement un des indicateurs fondamentaux de la métropolisation ‐ même s’il
est incontestable que les grandes métropoles sont dans la plupart des cas des grandes
destinations touristiques.
Par conséquent l’objet du colloque n’est pas de développer une réflexion sur le tourisme
urbain ou métropolitain en tant que tel. Plusieurs colloques ont abordé cette question du
tourisme urbain et ont réussi à y apporter des éclairages nouveaux. Il s’assigne comme
objectif d’explorer les relations entre le tourisme et la métropole parisienne (relation forte
et diversifiée tant par les pratiques que par les approches catégorielles) : en quoi le tourisme
alimente‐t‐il le processus de métropolisation, dans quelle mesure en résulte‐t‐il ? Comment
s’articule‐t‐il au territoire parisien métropolitain ?
Le colloque vise ainsi à comprendre et à analyser d’une part de quelle manière le tourisme
profite du processus métropolitain et, d’autre part, de quelle manière il est producteur de
métropolisation. Il invite ainsi à revisiter la relation du tourisme à l’espace, l’économie, la société
des territoires métropolitains parisiens.
Le colloque fait l’hypothèse que Paris et son aire métropolitaine constituent pour le
tourisme un « laboratoire » privilégié (historicité, diversité de l’offre, métropole en
« recomposition » politique) pour l’analyse de questionnements scalaires, administratifs,
économiques qui se posent à des degrés différents dans d’autres métropoles occidentales.
Les analyses comparatives sur les rapports entre tourisme et métropolisation à Paris et dans
d’autres territoires métropolitains sont en ce sens à privilégier.
Plusieurs questions clés structureront les ateliers du colloque :
Le tourisme s’affirme dans les métropoles, ce qui implique d’en analyser les lieux, les
pratiques et les fonctions.
1. IMAGES ET IMAGINAIRE PARISIEN, HIER ET AUJOURD’HUI
« L’attractivité de la métropole parisienne est probablement sans égal dans le monde. C’est
la destination urbaine la plus désirée au monde et tout pays qui s’ouvre au voyage met Paris
et plus généralement l’Europe dans son premier voyage »3.
L’image de Paris fonctionne en effet comme un label et contribue incontestablement à
l’attractivité touristique parisienne. Un imaginaire fort est produit, depuis les débuts des
mobilités touristiques dans la capitale il y a maintenant plus deux siècles. Le tourisme
métropolitain parisien se nourrit toujours de cet imaginaire parisien – souvent passéiste,
construit autour des images héritées du XIXe siècle ou de la 1ère moitié du XXe siècle ‐
partiellement déconnecté des pratiques touristiques qu’il alimente.
Celui‐ci, est désormais concurrencé, voire entre en conflit, avec un imaginaire plus récent
construit autour des images thématiquement et spatialement plus diversifiées. Or, certains
territoires, tels que la banlieue, semblent toujours peiner à développer un imaginaire
touristique propre malgré une offre touristique de plus en plus étoffée.
Quels sont les « fabricants » d’imaginaires et quel est le rôle joué par les médias, et
notamment par le cinéma ou par les guides ?
De la même manière qu’il est conditionné par les imaginaires touristiques métropolitains, le
tourisme peut contribuer à leur redéfinition. C’est cette relation dialectique entre imaginaire
et territoire métropolitain que cherche à interroger cette thématique du colloque.
.
2. QUELLE GOUVERNANCE TOURISTIQUE POUR PARIS METROPOLITAIN ?
Face à un contexte en évolution rapide, le tourisme peut devenir moteur du dynamisme
urbain et alimenter la métropolisation, confirmant ainsi la double dimension (polarisation et
rayonnement) qui la caractérise. Quelle est la place du tourisme dans la gouvernance
métropolitaine ?
Les mécanismes qui conditionnent le rayonnement touristique métropolitain sont liés aux
acteurs qui se positionnent à des échelles différentes qui transcendent les périmètres
administratifs existants. Le tourisme étant mobilité, il est par essence un facteur qui
interroge les découpages et qui incite à des croisements et des échanges entre acteurs.
La place des acteurs est essentielle dans cette réflexion : il convient d’analyser la manière
dont le tourisme est pris en compte par les acteurs de la métropole parisienne (les
politiques, les institutionnels, les professionnels, les touristes, les habitants).
Quels réseaux et regroupements d’acteurs émergent à la faveur d’une dilatation des espaces
du tourisme ? Se structurent‐ils selon des découpages administratifs préexistant, aboutissant
à une fragmentation de la gouvernance touristique, ou partagent‐ils un territoire unifié ? Des
évolutions organisationnelles, tant parmi les acteurs publics ou privés, accompagnent‐elles
le développement d’un Grand Paris touristique ?
3. TOURISME ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE METROPOLITAIN PARISIEN
Le tourisme soulève des défis nouveaux pour l’aménagement métropolitain (la question des
transports, de l’accessibilité, des conflits d’usage de l’espace, les pressions foncières et
immobilières pour n’en citer que quelques uns).
Il prend, d’une part, une place de plus en plus importante dans les scenarios
d’aménagement des quartiers intramuros et d’’autre part, il participe à la réflexion de la
requalification des territoires périphériques.
Il contribue en ce sens à la construction des projets métropolitains : il Intervient dans la
redéfinition de nouveaux liens territoriaux tout en érigeant de nouvelles frontières,
« internes » et « externes ».
Plusieurs questions méritent d’être traitées au sein de cette thématique :
Quelle est la place du tourisme dans les projets urbains en cours ou futurs du Paris
métropolitain ? De manière plus générale, quelle est sa place, dans les débats sur la
définition des limites de la future entité administrative ?
De quelle manière le tourisme permet‐il, par la mise en place de nouveaux territoires
touristiques (quartiers requalifiés, périphéries partiellement intégrables dans la « touristicité
métropolitaine », friches requalifiées, réserves forestières, parcs de loisirs), la création de
nouveaux liens territoriaux ? Comment intervient‐il dans le développement de synergies
territoriales ? Dans quelle mesure peut‐il devenir au contraire un facteur de cloisonnement
territorial ?
4. LES MOBILITES D’AFFAIRES, MOTEUR DE METROPOLISATION ?
Les mobilités d’affaires constituent un puissant moteur de l’activité économique parisienne.
Il n’est plus à prouver que la métropole parisienne, première destination de congrès à
l’échelle mondiale, dispose d’un appareil étoffé à destination des mobilités d’affaires. Mais
face à la question de la construction du projet métropolitain, il s’agit de réfléchir sur l’apport
spécifique des mobilités d’affaires. Dans quelle mesure celles‐ci s’approprient‐elles les
territoires métropolitains ? Comment s’articule sur le terrain l’offre destinée aux hommes
d’affaires, en déplacement dans la capitale, avec celle destinée au tourisme d’agrément ?
Les pratiques des uns et des autres (mobilités d’affaires et tourisme d’agrément)
s’inscrivent‐elles à la même échelle métropolitaine ?
Quelle est l’échelle de déploiement des pratiques récréatives qui accompagnent les
mobilités d’affaires parisiennes ?
Quel est l’impact des mobilités d’affaires sur la création ou la consolidation de nouvelles
centralités métropolitaines ? De quelle manière ces centralités se superposent‐elles aux
centralités culturelles ou commerciales ?
5. METROPOLITE, CREATIVITE, FESTIVALISATION
Les activités de tourisme et de loisirs ont un effet d’entraînement non négligeable sur le plan
culturel.
Les équipements conçus pour répondre à la demande touristique sont rarement exclusifs au
public touristique. Ils s’ouvrent au contraire à la population locale, contribuant ainsi à étoffer
l’offre ludique, recréationnelle ou/et culturelle métropolitaine. A l’inverse, les équipements
culturels et ludiques imaginés pour les populations locales sont appropriés, souvent de
manière inattendue, par les touristes et les visiteurs. Ils participent ainsi à l’émergence d’une
ville ludique et festive, tout en assurant le rôle d’un accélérateur culturel.
Il importe ainsi d’analyser la part des décisions et arbitrages à motivation touristique dans
l’offre culturelle et récréative métropolitaine : de quelle manière les nouvelles pratiques
touristiques redessinent‐elles de nouveaux territoires au‐delà des limites territoriales
institutionnelles ? Les nouveaux lieux du tourisme, créateurs de brassages interculturels,
favorisent‐ils la régénération des quartiers ?
Quels sont les rapports entre la métropole touristique parisienne et les festivités ou les
événements ? Quel en est l’impact ? Quels sont les territoires des pratiques touristiques
axées sur l’événementiel, le festif ou le « fun shoping » ?
6. TOURISME ET VIE PERMANENTE
Comment cohabitent tourisme et vie permanente au sein des différents territoires urbains ?
Les touristes parisiens partagent le territoire métropolitain : moyens de transport,
infrastructures des habitants, … Les réseaux de transports collectifs (bus, métro, tramway,
RER), auxquels s’ajoute depuis 2007 le vélib’, véhiculent les visiteurs d’un site à visiter à
l’autre. Le visiteur tisse son appropriation de l’espace dans le tissu urbain parisien. Pour ne
prendre que cet exemple, les touristes partagent les mêmes moyens de transports que les
habitants sans pour autant partager leurs temporalités et rythmes. Les occasions de
« cohabitation » sont multiples mais encore très mal connues. Les représentations des
touristes sur les parisiens sont fréquemment publiées à l’occasion de tel ou tel sondage.
Parallèlement, peu d’études permettent de savoir aujourd’hui, de quelle manière, à quelles
occasions, sur quels territoires se tissent les rencontres (d’usage, amicales ou conflictuelles)
entre les habitants de la métropole parisienne et ses visiteurs. La notion de
coproduction/cofréquentation de l’espace alimente cette réflexion sur le partage des lieux
et des pratiques, sur les lieux alternatifs.
L’analyse des nouveaux produits tels que le Couch Surfing ou le tourisme alternatif (« Visit
the French », etc. ) pourrait permettre d’apporter de nouveaux matériaux d’analyse.
Y a‐t‐il des effets d’entrainement entre pratiques ludiques des habitants et développement
de nouveaux territoires touristiques ?
Par ailleurs, comment cerner le phénomène qui fait que les « grands métropolitains » se
sentent « visiteurs » voire « touristes » dans les quartiers hypercentraux ?
7. PRATIQUES TOURISTIQUES METROPOLITAINES
Les pratiques touristiques métropolitaines en général et parisiennes en particulier
demeurent peu étudiées par les chercheurs et peu connues. Il s’agit d’un véritable paradoxe
pour une capitale touristique de premier ordre, constituant probablement un trop gros
objet.
Que visitent les touristes ? Sur quelles modalités reposent leurs pratiques de visite ? Selon
quels rythmes, quels itinéraires, quels choix ? De quelle manière construisent‐ils et
s’approprient‐ils les parcours effectués ? Quelle est la place de Paris intra muros par rapport
aux autres territoires visités ? On sait que plus que la moitié de ceux qui visitent Disneyland
Paris ne se rendent pas à Paris intramuros – ce qui en dit beaucoup sur les pratiques
touristiques métropolitaines ‐ mais on a peu de connaissances sur les rapports entre les
autres pôles d’attraction touristiques métropolitains et la ville‐centre.
Peu d’études permettent par ailleurs de connaitre de manière fine l’interconnexion entre les
différentes pratiques touristiques (ou relevant d’autres mobilités) et l’impact de ces
pratiques à la fois en termes spatiaux, économiques, sociaux.
Les nouveaux réseaux de lieux construits par ces nouvelles pratiques se traduisent‐ils par de
nouveaux regroupements d’acteurs ou de nouveaux produits ?
8. TOURISME METROPOLITAIN et INNOVATION
Quelles sont les actions innovantes dans le champ du tourisme à Paris ? Plusieurs acteurs de
la métropole parisienne (et notamment des opérateurs de transport) emploient des outils
qui sans être forcément touristiques peuvent apporter des approches innovantes dans la
prise en compte du tourisme parisien, de sa gestion, de ses mesures, de son observation.
Inversement, on pourrait faire l’hypothèse que le tourisme peut être vecteur d’innovation en
termes d’aménagement spatial, de prise en compte des flux, de transports…il serait ainsi
important d’analyser la manière dont le développement touristique métropolitain est en
mesure d’impulser des approches innovantes en termes spatiaux, sociaux ou économiques.
9. ECONOMIE TOURISTIQUE METROPOLITAINE. ATTRACTIVITE ET CONCURRENCE
Outre les emplois directs et indirects, le tourisme joue un rôle central dans le rayonnement
et l’attractivité métropolitaine parisienne.
La concurrence se fait toutefois de plus en plus vive. Que va devenir Paris face à Pékin ou
Shanghai au cours des années à venir ? Et de quelle manière la mise en place d’un produit
touristique territorialement élargi permettrait‐il de jouer la concurrence ?
Quelles sont les composantes aujourd’hui pertinentes d’un indicateur de compétitivité
touristique internationale pour la destination ? Quelle place pour les mobilités d’affaires ?
Quelle place pour le tourisme de shopping ? Quelles contraintes de capacité peuvent être
générées par une attractivité croissante : capacités hôtelières, aéroportuaires … ? Quelles
externalités sont susceptibles de générer l’élargissement touristique de la destination :
conflits d’usage de certains lieux (dessertes RER, aéroports), accès aux infrastructures
(routières), stationnement ? Quelles priorités ?
Face à la concurrence de métropoles émergentes en Europe, en Amérique Latine, en Asie ou
au Moyen Orient, la mise en réseau des acteurs du tourisme est primordiale. Le cluster de
tourisme devient un élément central de la compétitivité d’une destination mais est encore
peu étudié. Un autre objet d’étude de cette session est celui de la mise en place de produits
touristiques territorialement élargis. Ceux‐ci permettraient‐ils de faire face à la concurrence
d’autres métropoles ? Enfin, on s’intéressera également au caractère pérenne de
l’attractivité de la métropole parisienne. Pour cela, une interrogation sur les critères même
de l’attractivité touristique est indispensable.
ORGANISATION
Ce colloque international s’inscrit dans les activités de l’équipe d’accueil de doctorants
EIREST (Equipe Interdisciplinaire de Recherche Sur le Tourisme – Université Paris1 –
Panthéon‐Sorbonne), reliant métropolisation et tourisme. Il a pour ambition de permettre la
confrontation des recherches dans une visée interdisciplinaire.
L’approche interdisciplinaire est donc au coeur de cette réflexion, elle se positionne comme un outil
spécifique permettant d’appréhender la place et les enjeux de Paris, capitale touristique dans la
construction voire la production de la métropolisation dans les sciences sociales aujourd’hui. Cette
visée interdisciplinaire devrait permettre aux discussions qui sont habituellement menées au sein
d’une discipline de passer outre les frontières disciplinaires et de dépasser la vison passéiste du
tourisme urbain articulé entre centre et périphérie pour saisir la capacité du tourisme à construire et
alimenter le processus de métropolisation. Enjeux d’échelles et enjeux méthodologiques sont
donc en débat.
Ce colloque aspire ainsi à renouveler l’approche des pratiques et des politiques touristiques
urbaines/métropolitaines, mais également à impliquer dans le débat les représentants des
collectivités territoriales et les acteurs professionnels.
L’exemple de Paris permet d’interroger la notion de « métropolisation touristique » pour
tenter d’en saisir les réalités, tout comme les ambiguïtés, voire les dysfonctionnements et
d’en comprendre les enjeux.
RESPONSABLES SCIENTIFIQUES Maria GRAVARI‐BARBAS, géographe, directrice de l’IREST, Université Paris 1, directrice du
laboratoire EIREST, Université Paris 1 Panthéon‐Sorbonne
Edith FAGNONI, géographe, MCF à l’IUFM, Université Paris‐Sorbonne, laboratoire EIREST,
Université Paris 1 Panthéon‐Sorbonne
Nathalie FABRY, économiste, MCF‐HDR Université Paris‐Est, laboratoire EIREST, Université
Paris 1 Panthéon‐Sorbonne
COMITE SCIENTIFIQUE Gérard BEAUDET, urbaniste, directeur de l'Institut d'urbanisme de l'Université de Montréal
Alain BOURDIN, Sociologue, professeur à l’institut Français d’urbanisme, Université Paris 8.
Xavier DECELLE, économiste, MCF à l’IREST, laboratoire EIREST, Université Paris 1 Panthéon‐
Sorbonne
Jocelyne DUBOIS‐MAURY : urbaniste juriste, professeur à l’Institut d’Urbanisme de Paris,
Université Paris 12 Val de Marne
Nathalie FABRY, économiste, MCF‐HDR Université Paris‐Est, laboratoire EIREST, Université
Paris 1 Panthéon‐Sorbonne
Suzan FAINSTEIN, géographe, Département of Urban Planning and Design, Harvard
University Graduate School of Design
Edith FAGNONI, géographe, MCF à l’IUFM, Université Paris‐Sorbonne, laboratoire EIREST,
Université Paris 1 Panthéon‐Sorbonne
Antoine FLEURY, Chargé de Recherche CNRS
Maria GRAVARI‐BARBAS, géographe, directrice de l’IREST, Université Paris 1, directrice du
laboratoire EIREST, Université Paris 1 Panthéon‐Sorbonne
Luc GWIAZDZINSKI, géographe, MCF à l’Institut de Géographie Alpine
Anne‐Marie HAUTESSERRE, directeur du programme de tourisme, département de Géographie,
Tourisme et Planification pour l’Environnement, Faculté des Lettres et Sciences Sociales, Université
de Waikato, Nouvelle Zélande
Patrizia INGALLINA, géographe, urbaniste, professeur à l’Université de Lille.
Sébastien JACQUOT, géographe, MCF à l’IREST, laboratoire EIREST, Université Paris 1
Panthéon‐Sorbonne
Jean LATERASSE, économiste, professeur à l'Université de Marne‐la‐Vallée, directeur du
laboratoire « Ville Mobilité Transport »
Isabelle LEFORT, géographe, professeur à l’Université de Lyon 2, laboratoire EIREST,
Université Paris 1 Panthéon‐Sorbonne
Thierry PACQUOT, philosophe, professeur à l’Institut d'Urbanisme de Paris, Paris XII‐Val‐de‐
Marne, éditeur de la revue Urbanisme
Dominique PAGES, littérature comparée, MCF au Celsa, Université Paris‐Sorbonne,
laboratoire Gripic
Douglas G. PEARCE, géographe, professeur de Tourism Management, Victoria University of
Wellington, Nouvelle Zélande.
Gwendal SIMON, sociologue, doctorant à l'université Paris Est, laboratoire Ville Mobilité
Transport, équipe "mobilité et métropolisation"
Simon TEXIER, historien d’art, équipe de recherche sur l’histoire de l’architecture moderne
(ERHAM)
Hervé VEILLARD‐BARON, professeur à l’Université Paris‐Ouest‐Nanterre‐La Défense
Myriam WATTHEE‐DELMOTTE, historienne, Université Laboratoire LIR (Littératures,
Imaginaires, Représentations), Université Catholique de Louvain.
Sylvain ZEGHNI, économiste, MCF‐HDR, université Paris‐Est, laboratoire EIREST, Université
Paris 1 Panthéon‐Sorbonne
En prime quelques images prises lors d'un récent séjour à Barcelone. C'est une exposition consacrée au tourisme et à la représentation de Barcelone.