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Pierre Mansat et les Alternatives

Luttes émancipatrices,recherche du forum politico/social pour des alternatives,luttes urbaines #Droit à la Ville", #Paris #GrandParis,enjeux de la métropolisation,accès aux Archives publiques par Pierre Mansat,auteur‼️Ma vie rouge. Meutre au Grand Paris‼️[PUG]Association Josette & Maurice #Audin>bénevole Secours Populaire>Comité Laghouat-France>#Mumia #INTA

Débats Paris Métropole à la Fête de l'Humanité.




Il faut saluer la rapidité de V. Duguet qui a déjà publié un compte-rendu du débat ( petit détail je suis chargé de "Paris Métropole", ce qui n'est pas du tout la même chose que les relations Paris-Banlieue)

Débat du samedi 13 septembre 2008, organisé par l'Association des communistes unitaires, animé par Vincent Duguet.

Vincent Duguet : La proposition des tours à Paris par Bertrand Delanoë a eu le mérite de secouer les idées reçues. La publicité autour de la réflexion des architectes à la demande de Sarkozy a permis de populariser certaines questions. Nous voulons participer à creuser ces questions en traitant des métropoles, particulièrement du Grand Paris.

Nos invités :

-  Claude Dilain, maire PS de Clichy-sous-bois, Président de Villes et banlieue,

-  Claire Villiers, vice-présidente de la Région, chargée de la démocratie locale,

-    Patrick Braouezec, communiste unitaire, Député et Président de Plaine Commune,

-    Pierre Mansat, Maire-adjoint PCF de Paris, chargé des relations Paris-banlieue,

-     Paul Chemetov, achitecte-urbaniste.

 

1) Quelle nécessité y-a-t-il de dépasser le cadre actuel des territoires ?

 Claude Dilain : Oui, il y a besoin de dépasser le cadre actuel pour obtenir une péréquation des moyens pour les villes, pour mutualiser les moyens. L'Ile-de-France est un territoire extrêmement inégalitaire, contrairement à ce que l'on peut voir entre Lyon et Vaux-en-Velin par exemple. Nous voulons donc profiter de ce débat autour du Grand Paris pour faire avancer la solidarité.

Paul Chemetov : L'Etat veut une nouvelle organisation alors qu'il a cassé l'ancien département de la Seine pour aboutir à séparer Paris de sa périphérie. Quel est le but recherché aujourd'hui ? Christian Blanc veut-il un néo-hausmanisme ? Va-t-on fonctionner avec les objectifs communs des différents territoires ou y-a-t-il un but général qui sera imposé à tous ?

Claire Villiers : En tant qu'élus, on ne peut pas se limiter à l'assemblée où l'on siège (l'échelon régional pour moi par exemple). Le Grand Paris est effectivement une nécessité aujourd'hui pour des raisons financières et parce que les territoires ne fonctionnent pas ensemble. Mais il faut d'abord savoir quels projets a-t-on, se mettre d'abord d'accord sur le contenu.

Pierre Mansat : La région parisienne occupe une place particulière alors que nous en gardons une vision compartimentée, parcellisée. Ce ne sont pas d'abord des territoires, mais un lieu d'échange qui n'est pas figé, des flux. Or, ces flux ne sont ni réfléchis, ni gérés. C'est ce qui fonde le besoin de dépasser le stade actuel de division des territoires.

Patrick Braouezec : Pourquoi dépasser le stade actuel des territoires ? Les mégalopoles sont un phénomène mondial, elles sont toutes inégalitaires. Et c'est aussi le cas de l'Ile-de-France. C'est ce qui fonde le besoin d'une intervention de la puissance publique. Ce « Grand Paris » veut se bâtir sur quel type de développement et de croissance ? C'est la question fondamentale que le courant de pensée communiste doit porter. La réussite du « Grand Paris m'intéresse à condition d'un développement durable, égalitaire, sinon non.

Pierre Mansat : Je veux réopndre à cette idée que le Grand Paris serait d driote, favorable aux financiers. C'est un piège. Si les inégalités ont pu se poursuivre pendant les 20 dernières années malgré les discours, elles n'ont pas eu besion du Grand Paris... Chacun, même les progressistes est enfermé dans son territoire. Pour gérer les flux, le débat est indispensable en soi. Ne pas investir ce débat, c'est le laisser à la droite.

 2) Quelle place pour les citoyens dans cette construction ? On sait notamment que l'élection indirecte des intercommunalités est très critiqué parce qu'il « écrème » les élus minoritaires.

Claire Villiers : Justement les citoyens vivent mais ne s'emparent pas de ces questions. Je poserais la question sous cette forme : comment être une alter-métropole ? Ayons en tête que l'identité régionale n'est pas dominante aujourd'hui : personne ne se revendique habitant de l'Ile-de-France.

Paul Chemetov : Il est vrai que nous avons tendance à en rester à ce que Jean viard appelle les tribus, chacun replié sur son groupe et son territoire. La mobilisation des citoyens, c'est ce qu'il y a de mieux dans la vie politique. Et c'est ce qui manque. N'oublions pas que si la croissance est à un chiffre, les bénéfices sont à deux chiffres. L'origine des inégalités est d'abord dans cet écart de 1 à 140 des revenus.

Claude Dilain : Effectivement, c'est une décision politique de réduire les inégalités. La solidarité c'est un choix. Une même institution produit des politiques différentes. L'intercommunalité n'empêche donc pas la démocratie participative. Certains intercommunalités, comme à Lyon, permettent la solidarité, d'autres la refusent. Quel que soit le changement institutionnel, on peut donc permettre la participation citoyenne. Pour l'instant il est vrai que le débat reste celui de spécialistes. Il est urgent de simplifier le débat sur le Grand Paris, pour le populariser et permettre la citoyenneté.

Patrick Braouezec : Les questions actuelles ne peuvent pas en effet être résolues par une vision localiste. Oui, il y a un enjeu citoyen, et les gens comprennent l'importance du Grand Paris. Mais il reste à savoir si les gens se sentent compter ou pas. Les citoyens se sentent-ils centraux ou marginaux ? Sont-il à un endroit qui compte ou pas ?

Simon Ronai : Il y a en région parisienne 1300 communes. Il y a besoin de faire naître un sentiment d'identité. La plupart des communautés de communes sont artificielles. Même si le pouvoir des maires n'est pas à l'échelle nécessaire, ils le dissimulent. Pour être réélus, ils font du local. Le projet et les institutions sont liés.

Claude Dilain : Je partage cet avis, le sentiment d'appartenance est dur à faire naître, et souvent les intercommunalités sont artificielles. L'exécutif d'une communauté d'agglomération devrait être élu au suffrage universel direct.

Participant de la salle : Je travaille à Pierrefitte, je peux constater que la communauté de Plaine Commune est devenu une identité. Les habitants ou salariés s'identifient maintenant à cette entité. Mais ce sont souvent les élus qui refusent d'être dépassés par ce nouveau cadre, et qui insistent sur l'échelon le plus petit qui les a élus. 

Patrick Braouezec : Oui, il faut lors des élections cibler ceux qui siègeront à l'exécutif de la communauté. Dans ce que l'on entend sur le Grand Paris, je crains qu'on privilégie encore le centre : les gens veulent de l'emploi et du transport et l'on aménage le territoire pour permettre aux habitants de Picardie de venir travailler dans les grands centres parisiens.

Participante de la salle : La recherche scientifique est de plus en plus chassée de la région parisienne, il est urgent de se mobiliser pour la garder. C'est aussi une enjeu fort de valorisation des territoires.

Participante de la salle : Je suis conseillère municipale à Saint-Etienne du Rouvray. Par la délégation des pouvoirs à l'intercommunalité, on ne vote plus la Taxe Professionnelle en Conseil Municipal, je trouve ça incroyable, d'autant que ceux qui la votent ne sont pas élus directement. Notre intercommunalité ne représente aucune unité de vie alors que les communes le sont. Les intercommunalités permettent parfois de donner de grandes baronnies à des caciques politiques.

 

Le « Grand Paris », est-ce la valorisation de la banlieue, sa suppression, son assimilation ?

Pierre Mansat : Le terme « banlieue » n'est pas adapté, pas plus que les concepts de « centre » et de « périphérie ». De même sur l'identité, ne pouvons-nous pas reconnaître qu'on a plusieurs identités, je suis parisien et francilien, etc. ? Alors qu'il y a dissociation, nous avons un combat à mener pour vivre ensemble. L'expression « Grand Paris » est piégée,  nous parlons de « Paris Métropole ». Ce que nous voulons, c'est penser une étape intermédiaire pour mettre en commun, être fédéral, nous ne voulons pas du tout de suppression ou d'écrasement.

Claude Dilain : A Villes et Banlieue, nous disons « méfions-nous des marges ». Paris nous a habitués à mettre les habitants en « banlieue » même s'il n'y a pas -c'est vrai- d'identité entre Marne-la-Coquette et Clichy-sous-bois. C'est pour éviter de marginaliser encore des habitants que nous ne voulons pas de développement concentrique. Nous sommes favorables à un développement polycentrique. Je suis d'accord quand on parle d'un territoire qui aille de Plaine Commune à Roissy. Dans cet ensemble, Clichy pourrait tout à fait trouver sa place à côté de communes qui ont plus d'atouts économiques.

Claire Villiers : Comme le dit Pierre Mansat, il y a un déficit de pensée à la gauche de gauche. De ce point d vue, cette nouvelle architecture doit avoir pour but de permettre de reconquérir de l'intervention, pour les habitants et les salariés.

Pierre Braouezec : Il est vrai que le mot « banlieue » peu recouvrir des réalités différentes mais tout el monde sait de quoi on parle quand on dit « banlieue », ce sont des quartiers populaires. J'espère que le Grand Paris ne supprimera pas la banlieue. Mais s'il s'agit de fédérer des pôles, banco ! Si l'objectif est d'étendre le Paris actuel en chassant encore les populations, pour satisfaire la spéculation immobilière, non. Si c'est pour permettre le développement de tous, oui.

Jean-François Pellissier : Il y a des marges, même au centre, des quartiers populaires dans Paris, par exemple. J'ai constaté comme adjoint à Paris que les élus ont effectivement tendance à se replier sur leur territoire. Le Grand Paris peut être positif s'il permet justement le tissage par les citoyens. Quand à la démocratie participative, elle permet de prendre en compte au début des problèmes de trottoir, mais ensuite les gens regardent plus loin.

Patrick Braouezec : Ce n'est pas forcément vrai. Si on règle un problème de trottoir, les citoyens peuvent très bien poser encore un problème de trottoir. La mise en perspective doit être un effort du politique, elle ne vient pas naturellement.

Pierre Mansat : Dans une vision progressiste, le projet ne peut pas laisser Paris de côté. Je dirais en étant provocateur que la majorité de gauche de Paris en construisant du logement social ou en remunicipalisant l'eau a montré son engagement, mieux que beaucoup d'autres. Le procès qi nous est fait sur l'éloignement des activités polluantes est injuste, toutes les métropoles ont voulu éloigner les activités nocives, cela paraît logique. D'ailleurs nous sommes favorables à un développement polycentrique.

Claude Dilain : C'est une vraie bonne nouvelle de l'entendre ! Concernant la démocratie participative, je suis agacé par le terme : la démocratie est une belle idée qui n'a pas besoin d'adjectif pour le renforcer.

Patrick Braouezc : Il faut différencier la démocratie participative et la démocratie représentative. On a pu voir des décisions prises par des élus, de façon non-démocratique... Je veux dire qu'une partie des termes du débat ne me semble pas évoquée publiquement. Paris se rend compte qu'il a besoin de l'espace de la banlieue et de la créativité de la banlieue. Il faut qu'il le reconnaisse.

 >>> Et le débat à l'AGORA, avec un compte rendu dans l'Humanité

















M.Ferri, P.Braouezec, M.Staat, R.Karoutchi, M.Berson, P.Mansat

Et  ma seconde et dernière intervention au débat de l'Agora

Pour comprendre, P. Braouezec vient de dire que " oui peut être la politique parisienne...qu'il avait signé un accord avec Tiberi en 2000, et que la nouvelle politique de Paris , et bien on verrait "

la vidéo


 

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