Introduction à la Conférence Métropolitaine consacrée à la gouvernance
2 Août 2008
Rédigé par Pierre MANSAT et publié depuis
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Session du 5 décembre 2007 La gouvernance du coeur de l’agglomération parisienne est un thème d’actualité, et la réflexion à ce sujet est amorcée depuis quelques mois au sein de la Conférence métropolitaine du coeur de l’agglomération parisienne. Après les nombreux constats partagés lors des trois conférences métropolitaines précédentes (difficultés pour faire face correctement aux besoins de transports et de mobilités, pénurie aiguë de logements abordables, développement économique inégal…) plus personne ne peut affirmer que la situation actuelle est satisfaisante. Au delà des inévitables turbulences politiques, la plupart des acteurs impliqués conviennent désormais que notre cadre institutionnel mérite d’être revisité pour au moins quatre raisons : > depuis 1964, quand le maillage administratif du coeur d’agglomération avait été profondément réformé, beaucoup de choses ont changé dans les modes de vie, dans la dynamique métropolitaine et dans les relations entre territoires > depuis la loi de 1999, la création d’intercommunalités a profondément modifié la lecture des territoires et le système de relations entre collectivités dans un contexte de décentralisation plus poussée mais inachevée >depuis 2001, l’acquis et l’expérience des nouveaux rapports tissés peu à peu entre Paris et ses voisins ont permis de mieux se connaître et de cerner les points qui cristallisent les difficultés >surtout, toutes les analyses convergent pour montrer l’approfondissement des inégalités et des déséquilibres sociaux, économiques et financiers, ce qui menace la prospérité et le bien vivre de tous comme la compétitivité de notre espace commun
Confrontée à ces bouleversements, aux spécificités du coeur de l’Ile de France et aux enjeux propres à une métropole mondiale, une approche nouvelle et sans a priori est maintenant nécessaire pour maîtriser le mouvement contradictoire des tensions et des solidarités. Pour aboutir il nous faudra tenir compte > de la densité d’institutions qui existent déjà, >de la complexité et de l’enchevêtrement des pouvoirs et des compétences naturellement inhérente à toute agglomération importante, > du souhait unanime des élus d’être au coeur de la réflexion et des décisions en refusant tout passage en force.