23 Novembre 2020
Pour contribuer au webinaire du 4 décembre, une mise en bouche...
"Qui a encore des idées pour la gouvernance du Grand Paris ? … et pour quoi faire ?
Depuis la création de la MGP avec le recul d’expérience des 5 dernières années cette question récurrente déclenche scepticisme, découragement, et multiplication de propositions visant à repenser les institutions pour améliorer l’action publique alors qu’un nouvel élan de la décentralisation est annoncé.
l’opération « simplification » a échoué : les 5 niveaux de gestion se sont multipliés, ni intégration ni confédération quand la résistance farouche de toutes les collectivités les plus anciennes comme les plus récentes s’est renforcée. Au lieu de fluidifier les relations institutionnelles le système alourdi la gestion locale totalement opaque pour les citoyens.
l’opération « efficacité » a échoué : la métropole est restée un nain politique et financier, ses compétences sont morcelées, son action dispersée, son périmètre contesté, ses inégalités renforcées,
l’opération « représentativité démocratique » à échoué : un pouvoir métropolitain trop faible politiquement (131 communes) pour élaborer des documents stratégiques (SCOT, PMHH, ZFE), et trop peu représentatif (209 élus) de l’ensemble des acteurs publics et privés qui font la métropole, notamment les puissants syndicats techniques restés hors gouvernance métropolitaine
l’opération « pensée critique » de la métropolisation a échoué : adossée a la seule dénonciation stérile de l’ultra libéralisme mondialisé, à la détestation de la ville, et au retour à la proximité de communes villageoises souveraines seules dépositaires de la légitimité politique, elle n’a pas su décrire la complexité des systèmes en réseau et des solidarités, interdépendances où concurrences à toutes les échelles
mais l’opération « dissimulation » a elle parfaitement fonctionné pendant les élections municipales où la question métropolitaine a été totalement ignorée où diabolisée "
L'intégrale de la contribution de Simon Rona