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Pierre Mansat et les Alternatives

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Dans Les Echos: Le Grand Paris fait rêver les banques

En Ile-de-France, les banques s'organisent en prévision du surcroît d'activité lié aux projets du Grand Paris. Société Générale en profite pour afficher de nouvelles ambitions sur le marché des collectivités locales.

« Le Grand Paris est la troisième révolution urbaine après celle du baron Haussmann puis des Villes Nouvelles ; on attend jusqu'à 100 milliards d'euros d'investissements publics et privés en Ile-de-France dans les quinze ans qui viennent !  ». Face  aux projets du « Grand Paris » , Eric Groven, le responsable de la direction immobilière de Société Générale, ne cache pas son enthousiasme. Ces derniers mois, il s'est employé à structurer une équipe multimétiers dédiée aux projets estampillés « Grand Paris » au sein de la banque de la Défense.

Désormais dotée d'une enveloppe spécifique de 2,5 milliards d'euros pour financer les acteurs qui participeront aux grands projets d'aménagement de la région parisienne d'ici 2020, celle-ci veut partir en conquête commerciale.

Effet dopant majeur attendu

« La moitié de cette enveloppe sera dédiée aux projets des acteurs publics (collectivités locales et acteurs du logement social) et l'autre sera dirigée vers les projets des entreprises privées, grandes ou petites, impliquées dans le Grand Paris », explique Eric Groven qui veut profiter de l'opportunité pour renforcer les positions de Société Générale sur  le marché des collectivités locales en Ile-de-France. Peu risqué mais peu margé, ce marché gagne de fait en attractivité à mesure que la concurrence se renforce dans les services bancaires aux particuliers et aux professionnels.

Plus largement, le Grand Paris a de quoi faire rêver les banques françaises sur un marché francilien particulièrement concurrentiel : selon les métiers, elles affichent toutes entre 6 et 8 % de parts de marché. « Or, derrière le super-métro, qui est le projet le plus visible du Grand Paris, il y aura des chantiers d'aménagement de centre-ville, des clients professionnels à accompagner... Tous les métiers de la banque peuvent être sollicités », souligne Ludovic Raës, responsable Grand Paris pour le Crédit Agricole d'Ile-de-France (CAIDF).

Un mouvement déjà largement enclenché

Si le gâteau grossit, elles pourraient toutes en tirer  un effet dopant . « L'activité d'une banque de détail épouse la croissance économique de la zone dans laquelle elle opère, et on attend un surcroît de croissance économique d'environ 1 % par an dans la région Ile-de-France, grâce au Grand Paris », détaille Eric Groven. Autre illustration de cette dynamique, la région Ile-de-France dans son ensemble attend un million d'habitants supplémentaires à l'horizon 2030. « Notre poids naturel en Ile-de-France fait que - rien que sur la banque de détail - nous pourrions attirer 100.000 clients supplémentaires », explique Ludovic Raës. La Caisse d'Epargne Ile-de-France n'est pas en reste avec, parmi d'autres leviers, une enveloppe de 3 milliards d'euros déjà partiellement consommée.

Porteur de promesses, le mouvement est déjà largement enclenché, notamment dans la promotion immobilière. « Beaucoup de promoteurs régionaux de province ont concentré leurs efforts sur la région parisienne. L'impact de tous les projets de logements qui émergent en Ile-de-France est déjà un moteur énorme dans notre activité, depuis 2014 nous avons une croissance à deux chiffres ne serait-ce que sur le financement des promoteurs immobiliers en Ile-de France et cela s'est accéléré en 2016 et 2017 », atteste Jean-Michel Royo, membre du directoire d'Arkéa banque entreprises et institutionnels, filiale du  Crédit Mutuel Arkéa.

Ombre au tableau

Fortement implantée sur le marché des collectivités locales aux côtés de Crédit Agricole Ile-de-France, La Banque Postale et des Caisses d'Epargne, Arkéa s'est aussi mise en ordre de marche. « Nous avons sensibilisé nos équipes parisiennes, les Jeux Olympiques vont s'enclencher derrière et pour nous c'est aussi un chantier clef. Nous devons de plus en plus travailler en amont des projets et mobiliser des équipes diverses. Sur le dossier de l'aménagement de l'ancien site de  l'école Centrale à Chatenay-Malabry par exemple, nous avons eu besoin d'analyser le risque entreprises, collectivités et immobilier », détaille Jean-Michel Royo. Pour financer les PME et ETI du BTP à taux zéro, la banque a aussi dégagé une enveloppe spécifique de 100 millions d'euros.

Seule ombre au tableau pour Jean-Michel Royo, les banques ne pourront sans doute pas tout faire : « aujourd'hui les liquidités sont abondantes et les besoins sont énormes. Mais le nombre de banques investies sur le sujet reste relativement modeste. On pourrait se retrouver dans un schéma où elles arriveraient à une limite de  risques acceptables à leur bilan sur les projets du Grand Paris ». Raison pour laquelle, les exemples de coopération internes - entre filiales d'un même groupe bancaire - ou externes (co-financement, partenariats public-privé...) devraient logiquement se multiplier. Ce n'est donc pas seulement la mobilisation d'enveloppes qui va faire la différence entre banques, mais la capacité à se placer dans les projets.


En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0301360982450-le-grand-paris-fait-rever-les-banques-2163050.php#FCwk6Ghclg4HcsYS.99

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