8 Juillet 2013
Lundi 8 juillet. Je suis revenu, lors de la séance de questions d’actualité du Conseil de Paris, sur le projet de loi d’affirmation des Métropoles et, évidemment, l’amendement du gouvernement prévoyant la création de la Métropole du Grand Paris.
M. Pozzo di Borgo [Pdt du groupe UDI], depuis 2008, nous avons souvent eu l’occasion d’échanger sur l’évolution de la gouvernance de la métropole. Je constate que votre position a beaucoup bougé et c’est normal. Avant de vous répondre, je crois important de rappeler les grands choix que le gouvernement a décidé de retenir au travers de l’amendement déposé le 3 juillet.
Car ces choix ouvrent véritablement une nouvelle ère, pour Paris, pour la Métropole, et, de manière symbolique, aussi pour le rôle des élus parisiens.
Ces choix, Paris a largement contribué à les dessiner. Le gouvernement raconte une histoire un peu différente de celle que nous avions défendue ; mais oui, nous avons pesé pour que cette étape soit à la mesure des enjeux métropolitains.
Et oui, ces choix sont courageux :
Le choix de relever le défi de l’urgence. C’est dès le 1er janvier 2015, aux termes de cet amendement, que la métropole naîtra.
Le choix de donner une forme politique puissante au Grand Paris. Paris entrera en intercommunalité dans moins de 18 mois et disposera, à l’instar des autres métropoles françaises, de moyens nouveaux d’actions et de coordination.
Le choix de relever des défis prioritaires, identifiés par le maire de Paris dès sa communication de février 2012 (Logement, transition énergétique, pollution de l’air, urgences sociales) ; d’autres compétences décisives ont été ajoutées : politique de la Ville, développement économique, notamment.
Sur le périmètre. Pour commencer, la Métropole sera constituée à l’échelle des départements de petite couronne, c’est vrai, mais le projet d’amendement permet l’extension progressive à toute l’unité urbaine. Comme vous, je crois que la métropole doit intégrer les pôles de développement de Saclay, Evry, à Marne-la-Vallée ou Roissy qui sont essentiels à son fonctionnement. Cette ouverture est une nécessité.
Concernant le sort des intercommunalités. C’est un point de vigilance important. Nous sommes convaincus, que la création de la métropole doit s’appuyer sur ces dynamiques intercommunales. La création d’une métropole forte ne saurait araser tout le travail accompli à Plaine Commune, Est ensemble ou GPSO. De fait, le gouvernement a choisi d’organiser la Métropole en territoires, territoires qui prendront la suite des EPCI existants. Ces territoires, ne peuvent être seulement des échelons déconcentrés de la métropole, ils doivent conforter le polycentrisme de la métropole parisienne.
M. Pozzo di Borgo, pendant 10 ans, les gouvernements que vous avez soutenus ont maintenu le statu quo en Ile-de-France. Par peur de bousculer l’ordre établi, rien n’a été fait ; vous avez facilité des regroupements de complaisance, accru la complexité. L’amendement de Mme Lebranchu, au contraire, ose sortir de ces contradictions. Il ouvre un mouvement irréversible, crée un vrai gouvernement métropolitain. C’est une vraie révolution qui s’entame. En mars prochain, les élections municipales seront aussi l’occasion de désigner les 50 représentants parisiens au Conseil de la Métropole. Ils devront penser la place de Paris, partager nos ressources, développer des projets. Bref, ce à quoi nous œuvrons depuis 10 ans.