14 Juin 2013
Il est normal qu’un projet de loi aussi important que celui sur la métropole parisienne suscite des réactions et des oppositions ; l’agglomération parisienne n’avait plus connu de transformation substantielle depuis le décret de 1964 prévoyant l’éclatement du département de la Seine ! Face à ces oppositions, il ne faut pas sur-réagir, méfions des fausses bonnes solutions de dernière minute qui nous mèneraient à l’échec et feraient le jeu de l’immobilisme et du conservatisme.
Certains appellent à fusionner Paris avec les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne ou à transposer le modèle lyonnais à la métropole parisienne ; ce n'est pas réaliste.
La métropole parisienne n’est pas seulement 8 fois plus peuplée, elle est aussi d’une nature très différente : comme Londres et beaucoup de métropoles mondiales, elle est polycentrique, et c’est là sa grande richesse.
Dans l’agglomération parisienne, les intercommunalités sont porteuses de dynamiques territoriales. Il ne faut pas les écraser, il faut au contraire les encourager, mais aussi les coordonner pour éviter le chacun pour soi et contraindre ceux qui se dérobent à l’effort collectif. Ces enjeux sont au cœur du projet initial du gouvernement, qui mérite certainement d’être rendu plus lisible voire amélioré sur certains points : les députés auront l’opportunité de le faire le mois prochain à l’assemblée.