12 Juin 2013
La Gazette.fr
Tribune libre de Patrice Girot
Président de l’Union régionale Ile-de-France du Syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales et Jacques Marsaud, délégué régional Ile-de-France de l’Association des directeurs généraux des communautés de France
Ainsi le Sénat a rejeté par une curieuse coalition d’intérêts hétéroclites les articles 10 et suivants du premier projet de loi sur la décentralisation portant sur l’achèvement de la carte intercommunale de la région capitale et la création et l’organisation du « Grand Paris Métropole ».
Si l’Assemblée Nationale à qui revient heureusement le dernier mot ne rétablit pas ce dispositif, nous nous retrouverons face à une triste alternative :
Celle qui voudrait que la métropole parisienne demeure la seule grande métropole européenne sans gouvernance, laissant perdurer la crise du logement et les graves inégalités territoriales.
Celle qui voudrait que le scénario « communauté urbaine » de sept millions d’habitants l’emporte, entraînant la disparition des intercommunalités et des dynamiques territoriales et démocratiques de proximité.
Il est étonnant qu’une majorité de sénateurs tournent ainsi le dos à un long processus démocratique de construction de la gouvernance métropolitaine dans laquelle la très grande majorité des collectivités territoriales et des intercommunalités se retrouvait au sein de « Paris Métropole ».
Nous espérons vivement que la majorité des députés entendra la voix de nos élus pour construire une métropole équilibrée, polycentrique, fondée sur une coopération des villes et de grandes communautés d’agglomérations.