7 Juillet 2008
Au nom des élus communistes de Paris , j'ai publiè ce communiqué. En effet je crois que le travail des équipes d'architectes, d'urbanistes qui ont planché sur Masséna, Bercy et la Porte de La Chapelle est très interessant. Et ne peut absolument pas se résumer à "tours ou pas."
"Des équipes d’architectes, d’urbanistes et bureaux d’études environnementaux ont travaillé sur trois sites d’aménagement parisiens avec la liberté d’imaginer des solutions pour une ville moderne qui ne soient pas limitées par les normes de hauteurs convenues. Ce travail commence à être connu. Ce qui est montré est prometteur d’une pensée urbaine dynamique et solidaire, répondant aux enjeux auxquels est confronté Paris.
La réaction de R.Dutrey ( Les Verts) est marquée d’une fermeture à toute réflexion dans ce domaine. Je ne peux me résoudre à l’idée qu’il soit interdit de penser l’avenir au nom d’un plafond de hauteur ! Et la solution ruineuse pour l’avenir de Paris et des Parisiens serait d’aménager la Ville avec une seule priorité, le logement, quitte à renoncer au développement de l’emploi, de la recherche, de la santé, mais aussi de la culture, des universités, bref tout ce qui façonne Paris….
Quant à F. de Panafieu (UMP)c’est comme d’habitude le petit bout de la lorgnette politicienne.
Dans le débat municipal les communistes assumeront des positions fortes. Il faut affirmer clairement le choix d’un cœur de métropole compact, dense, actif économiquement, divers socialement, accueillant pour les familles et solidaire de toute l’agglomération. Pour cela, utiliser au mieux le foncier, si rare. Partout où le paysage et le contexte le permettent, mettre en place un véritable urbanisme de projet, affranchi des carcans des règlements conservateurs à base de gabarits et d’alignements. Ils ne sont plus aujourd’hui des outils efficients pour aménager certaines grandes emprises de la couronne où se trouvent les derniers terrains libres conséquents. Ce qu’il faut ce n’est pas un débat sur des tours ou pas à Paris, c’est un débat sur la densité qui intègre la question des hauteurs. Dans le Plan Local d’Urbanisme (PLU) actuel, les bâtiments sur la couronne sont majoritairement limités à 31 mètres. J’avais proposé que sur la majeure partie de ces emprises, la hauteur autorisée soit portée à 50 mètres, libérant ainsi du sol pour les équipements et les espaces verts indispensables à la ville moderne. La densité permet la mixité et l’émergence dans ces lieux, jusqu’à présent défavorisés sur les plans urbain et social, d’une réelle qualité de vie, car elle autorisera un investissement large de l’espace public, l’apparition de commerces de proximité, d’équipements et de jardins publics. Tous ces éléments qui font la qualité spécifique de la vie parisienne ne sont possibles que dans un environnement dense. Ce sont des réponses apportées par le workshop. Par exemple en proposant des immeubles d’habitation de 50 m (18 étages) Par ailleurs, ces lieux bien desservis et stratégiques au niveau métropolitain, pourraient accueillir des bâtiments encore plus hauts, des tours, écologiques, autosuffisantes en énergie et aux usages mixtes (bureaux, équipements publics, hôtels…..) C’est s’inscrire dans la continuité de l’histoire parisienne. Le patrimoine de demain, architectural ou urbain, ne peut se construire en singeant les modèles historiques. Paris est une des villes les plus constituées et ordonnancées du monde. S’autoriser des libertés d’aménagement ne détruira pas une cohérence aussi achevée."