9 Janvier 2025
Il y a comme le souligne le politiste Martin Coward une "logique de l'urbicide" c'est une logique d'aneatissement du bâti et de tout ce qui fait l'urbanite. On pourrait parler de destruction systématique ou d'abandon total du bâti perçu comme un creuset permettant l'expression d'une "pluralité" et d'une "hétérogeneité" typiquement urbaine. Peu importe au regard de cette logique que l'urbicide résulte d'une guerre ou d'un accident, qu'il s'accompagne d'une volonté homicide comme c'est le cas des villes fantômes dont l'existence est étroitement liée à l'histoire de l'Amérique du Nord où de l'Italie méridionale. En revanche la destruction massive et délibérée des sociétés urbaines et villageoises que l'on observe dans la guerre moderne en constitue le stade ultime. L'urbicide ne serait plus alors qu'une forme de génocide.
Christophe Lastécouéres dans ‼️URBICIDES, Destructions et renaissances urbaines du XVIe siècle à nos jours.‼️
#Mansat #Gaza
Résumé :
Les paysages de guerre doivent être analysés en fonction de leurs réalités et de leurs représentations pour les belligérants comme pour les habitants. Les différents acteurs de la ville n‘accordent pas la même importance et la même valeur aux ruines. Cette inégalité
provient de l’espace vécu (le paysage comme territoire du quotidien) et de l’espace symbolique (le paysage comme construit social) différenciés pour chaque individu. A l’heure de la forte médiatisation des conflits, les belligérants ne recherchent pas seulement des avantages militaires : le paysage n’est plus seulement un objet dans la guerre (théâtre des
affrontements), mais devient également un sujet (scène d’un discours des belligérants). On interrogera donc la mise en spectacle des violences à travers l’utilisation de lieux devenant, par leur destruction, des géosymboles de l’action politique des belligérants
Dans. https://shs.hal.science/halshs-00650729/file/TRATNJEK_-_Texte_provisoire.pdf