Un tiers des gares du Grand Paris Express qui viendront densifier à terme le réseau de la Seine-Saint-Denis, plusieurs opérations urbanistiques d’ampleur en cours ou à venir comme le Campus Condorcet à Aubervilliers et bien entendu l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques de 2024... La transformation que va connaître la Seine-Saint-Denis au cours de ces 10 prochaines années est conséquente. Un peu plus de vingt ans après la construction du Stade de France qui avait déjà induit un changement dans son paysage urbain, s’ouvre pour ce département une nouvelle ère de grands chambardements architecturaux et donc forcément sociaux.
Pour accompagner cette évolution importante, le Département a lancé en novembre dernier une grande consultation internationale s’adressant à différents experts vivant ou travaillant sur son territoire. Sur les 21 projets remis, un jury composé d’élus de Seine-Saint-Denis mais aussi de personnalités du département en a sélectionné trois, retenus pour leur « pluridisciplinarité et leur complémentarité » : une équipe menée par l’école Kourtrajmé, structure fondée par le réalisateur des "Misérables" Ladj Ly installée à Montfermeil, une autre autour de l’agence d’architecture Catherine Tricot et une troisième, à tonalité plus universitaire, pilotée par le CNRS.
Le sens d’un tel concours d’idées ? Donner du sens justement, ouvrir des perspectives et faire aussi appel à un imaginaire fertile dans le département, plus d’une fois à l’origine de solutions innovantes. « Parce que mettre des projets bout à bout ne suffit pas à leur donner un sens, le Département a souhaité interroger des expert.e.s sur la façon dont ces projets pourront renforcer l’identité métropolitaine de la Seine-Saint-Denis et mettre en valeur ses spécificités, ses atouts et son dynamisme ; tout en faisant que ces projets soient en ligne avec les enjeux sociaux, environnementaux et sociétaux auxquels le territoire est et sera confronté. », pouvait-on ainsi lire dans le communiqué de presse dévoilant l’identité des trois équipes lauréates.
Et parce qu’on ne saurait pas non plus parler de transformation de la Seine-Saint-Denis sans ses habitants, les trois projets que les équipes rendront d’ici 5 mois feront aussi l’objet d’une grande exposition en juin. Les multiples retours des visiteurs séquanodionysiens viendront alors encore enrichir les propositions émises. En Seine-saint-Denis on n’a pas de pétrole, mais on a des idées…