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15 Janvier 2016
Politique
Par Sibylle Vincendon — 14 janvier 2016 à 18:47
Le 22 janvier, la nouvelle métropole du Grand Paris élira son premier président, lequel désignera ses 20 vice-présidents. Mais ce processus ultra rodé dans toute la France est bien parti pour déraper dans la capitale grâce à l’activisme des élus LR de la ville de Paris, et en particulier celui de Nathalie Kosciusko-Morizet, leur leader. La perdante de l’élection municipale à Paris a profité de la désignation du candidat LR à la présidence de la métropole pour négocier le soutien de ses troupes contre deux, voire trois, vice-présidences. Patrick Ollier, maire de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), a topé et remporté la désignation avec l’appui des Parisiens LR. Il devrait présider la métropole et découvrir le début des ennuis.
D’abord en excluant Paris de la gouvernance de la métropole. Anne Hidalgo a prévenu que si ses opposants au conseil de Paris se voyaient offrir une place dans l’exécutif du Grand Paris, aucun membre de sa majorité n’y figurerait. Le Grand Paris serait gouverné sans Paris ? «Elle n’a pas d’autre choix que de faire la politique de la chaise vide», résume Eric Azière, président du groupe UDI-Modem au conseil de Paris. En France, les perdants des municipales ne siègent dans aucun conseil d’agglomération. Encore moins dans celui d’une métropole.
Deuxième boulette : le parti de Nicolas Sarkozy prouve qu’il ne sait pas à quoi sert une métropole. Eric Azière, qui, comme tout bon centriste, a «l’agglomération dans les gènes», a ce mot cruel : «Je pense qu’il y a chez Les Républicains depuis le début un défaut de compréhension de la métropole.» Une agglomération n’est pas un conseil municipal où droite et gauche s’affrontent dans une logique de parti. «C’est d’abord une intelligence au service du développement des territoires. Cela ne devrait rien avoir affaire avec les combines politiciennes.» Les centristes veulent maintenant présenter André Santini, le maire d'Issy-les-Moulineaux, à la présidence.
Preuve que les élus LR parisiens n’ont rien compris au fonctionnement d'une agglomération, la position de Nathalie Kosciusko-Morizet elle-même. Son entourage explique en toute candeur que les élus LR de Paris font partie de la majorité politique du conseil métropolitain. Cela suffit à ses yeux pour que ces perdants de Paris rejoignent les gagnants du Grand Paris. Décidément, un cours de rattrapage s’impose.
Dans tous les conseils communautaires, d’agglomération ou de métropole, ce sont des maires ou des élus de l’exécutif des communes regroupées qui siègent. Les perdants des municipales restent à la maison. Mais l’opposition de Paris a droit à un régime spécial. Parmi les 62 délégués que la capitale envoie au conseil métropolitain (contre 1 à 3 pour les autres communes), tous les groupes sont représentés. Cette exception ne justifie pas que l’on perde de vue le fonctionnement d’une agglomération, qui ne peut être fondé que sur la recherche du consensus, pas sur celle de majorités politiques. Les vice-présidences sont d'ailleurs souvent attribuées à des élus d'une autre couleur politique que celle du président, parce que ce qui compte, c'est d'abord leur fonction de maire de l'une des communes de l'agglo.
Et, dans la métropole parisienne, ce ne sera pas du luxe. Face aux inégalités territoriales, aux écarts géants entre communes riches et pauvres et, d’une manière générale, à ce royaume des égoïsmes locaux, les élus LR de la métropole du Grand Paris ont huit jours devant eux pour apprendre le boulot.